Le Pechoux : « A Pékin, j’étais trop tendu »

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Erwann, est-ce le soulagement qui prédomine après cette qualification pour les JO ?
Non, j’ai vraiment été soulagé il y a quinze jours (à La Corogne) quand j’ai fait 2e en individuel et qu’on s’est qualifié par équipes (2e). Je suis arrivé ce week-end à Venise avec beaucoup moins de pression. En étant dans l’équipe depuis 8 ans, vu ma position de finisseur, j’ai tiré en me disant que ma place étant pratiquement assurée. J’y suis allé en me faisant plaisir.
En battant Baldini quand même, une légende…
Il est un peu moins performant, mais ça reste un des meilleurs mondiaux. Paradoxalement, ce sont les tours d’avant qui ont été plus difficiles face à des adversaires qui ne me réussissaient pas. Plus ça allait, mieux c’était.
Avec cette qualification par équipes, le moral est au beau fixe dans le fleuret masculin ?
Il est bon mais c’est parfois un peu difficile parce que ça rame un peu en individuel. Il y a un peu de frustration. On a trois places, mais on se demande ce qu’on va faire à Londres. Je suis quasi sûr à 99% d’en être. Victor Sintès est bien parti aussi, et après il reste une place de titulaire plus une place de remplaçant… Brice Guyart et Marcel Marcilloux devraient être retenus. Mais ce sera le choix des entraîneurs.
Vous restez sur des Jeux de Pékin décevants, avec une élimination en quart de finale…
Oui, on attend les Jeux pendant quatre ans, et une fois qu’on y est, ça passe vite. J’étais trop tendu et je suis passé à côté. C’est l’erreur à ne pas faire. Je ne sais pas ce qu’il va se passer à Londres, mais ce n’est pas en ayant la trouille que je vais bien vivre l’événement. Je sais ce que je ne dois pas reproduire. J’ai l’avantage d’avoir connu cette pression il y a quatre ans.