Le ski français reste dans le brouillard

En position idéale mercredi après la première manche, les géantistes françaises n’ont pas confirmé hier à l’issue de la deuxième manche du slalom géant. Seule Barioz termine dans les dix premières. Le compteur-médaille n’est toujours pas débloqué.

La nuit aurait-elle porté la poisse aux skieuses françaises ? Reportée mercredi pour cause brouillard, la deuxième manche du slalom géant s’est bien disputée hier sur la piste de Whitsler. Mais elle n’a pas souri aux Tricolores. Question d’habitude...

C’était pourtant très bien parti. Epatante deuxième après la première manche, Taïna Barioz, 21 ans, était bien placée pour donner au ski alpin sa première médaille à Vancouver. Mais beaucoup plus tendue que la veille, la skieuse de Courchevel a commis beaucoup trop d’erreurs pour faire mieux qu’une décevante neuvième place, à soixante-huit centièmes de l’Allemande Viktoria Rebensburg, sacrée championne olympique.

A-t-elle été perturbée par le report ? « Cela ne m’a pas dérangé, répond franchement l’intéressée. Mais après une telle première manche, on a forcément quelques regrets. C’est le jeu. Je ne vais pas m’arrêter là. Je suis passée à côté d’un gros coup, mais tout est en place et j’attends la suite avec impatience. »

« Je suis passée à côté d’un gros coup » Barioz

Symbole d’un ski alpin français en plein doute, Barioz n’est pas la seule Tricolore à être passée à côté de sa course hier. Neuvième à l’issue de la première manche, la jeune Tessa Worley (20 ans) a elle aussi manqué son coup sur une piste il est vrai plus difficile. « La neige était plus mouillée », regrette la Franco-Australienne. Seizième au final, la skieuse du Grand Bornant devra s’aguerrir pour prétendre un jour à un podium. Finalement, ce sont Anémone Marmottan et Olivia Bertrand, respectivement 11e et 12e, qui ont laissé la meilleure impression, mais loin, très loin de Viktoria Rebensburg.

A seulement 20 ans, l’Allemande remporte son premier titre olympique, elle qui comptait 35 centièmes de retard sur l’Autrichienne Elisabeth Goergl après la première manche. Contrairement à Taïna Barioz, la skieuse de la Wunderteam autrichienne n’a pas lâché, décrochant une belle médaille de bronze. C’est Tina Maze qui s’intercale entre les deux vainqueurs du jour. La Slovène décroche sa deuxième médaille d’argent à Vancouver, après celle glanée en Super-G samedi.

La rédaction