Les dossiers chauds des JO

Sebastian Coe - -
Des infrastructures presque au point
Malgré les festivités liées au J-100, le LOCOG, le comité d’organisation des Jeux de Londres, continue de peaufiner les derniers préparatifs, notamment pour les infrastructures sportives. « Tout n’est pas encore prêt, reconnaît Sebastian Coe, le président du comité d’organisation. Il y a encore du travail. Mais le plus important maintenant, c’est que l’excitation augmente autour de l’évènement. » Récemment, le Comité international olympique (CIO) a effectué une visite de contrôle de l’ensemble des 34 sites dédiés aux Jeux, en particulier le stade olympique de 80.000 places, le centre aquatique de 17 500 places, le vélodrome futuriste ainsi que toutes les infrastructures érigées sur les 246 hectares de la partie Est de la ville. Et s’est dit satisfait de l’état d’avancement des travaux. « Les infrastructures sont là, affirme Jean-Christophe Rolland, chef d’orchestre du projet olympique pour EDF. On en est au stade des fignolages. »
Des Jeux sous haute sécurité
Avec 13 500 militaires, 12 000 policiers, 13 200 vigiles et 3 000 bénévoles déployés pendant les Jeux Olympiques, l’Angleterre ne plaisantera pas avec la sécurité. Mieux, pour parer à toute éventualité en cas d’attaque terroriste, crime organisé, attentat dans le métro londonien ou mouvement de protestation, les autorités locales ont même décidé de sortir l’artillerie lourde avec la mobilisation d’avions de combat, de bâtiments de la Marine, un porte-hélicoptères ou encore une batterie de missiles sol-air. « La sécurité, c’est toujours un point important de l’organisation de tous les Jeux Olympiques, reconnaît Sebastian Coe. Ça l’a toujours été depuis que je suis activement impliqué dans le sport. Donc les gens veulent venir à Londres et pouvoir dire : « Oui, c’est sûr, c’est sécurisé ». Mais ils ne seront pas non plus dans une ville verrouillée. » En revanche, cette sécurité a un coût : 675 millions d’euros au lieu des 340 M€ prévus initialement.
Une jolie pagaille en perspective
« Avec 12 millions de personnes qui circulent chaque jour aussi bien en bus qu’en métro et voitures, je dois avouer que Londres est souvent encombré, confie Mark Evers, responsable des transports de London 2012. Et cet été, nous devrons gérer 3 millions de trajets supplémentaires… » Si la circulation est d’ordinaire l’un des points noirs de la capitale anglaise, les plus pessimistes prévoient une pagaille monstre durant les Jeux. « Je ne vais pas dire que ce sera du business comme d'habitude parce que ce ne sera pas le cas, reconnaît Coe. Il y aura des défis à relever pour satisfaire tout le monde comme créer un système de transport bien huilé qui satisfasse à la fois les athlètes, la famille olympique et les visiteurs, et tous ceux qui ne seront pas directement concernés par les Jeux. » Pour fluidifier le trafic, les autorités ont investi 7,5 milliards d'euros, notamment pour mettre à niveau des moyens de transport jugés trop défaillants.
Un budget pharaonique
Après un triplement des premières estimations, le budget des JO de Londres 2012 s’élèvera finalement à 9,3 milliards de livres, soit environ 11 milliards d'euros (+ les 7,5 milliards destinés à l’amélioration des moyens des transports). Une somme colossale qui a fait bondir les contribuables anglais, même si une grande partie sera financée par le privé. Priorités du gouvernement anglais, les Jeux ont été épargnés par la rigueur. Un passe-droit qui fait grincer quelques dents alors que les JO se dérouleront dans un contexte de crise économique très marqué en Grande-Bretagne, comme dans le reste de l’Europe.