Les fleurettistes pour l’honneur

Erwann Le Pechoux - -
Il n’en reste plus qu’une et celle-là, et il ne faudra pas la rater. L’épreuve du fleuret masculin par équipes clôture dimanche l’escrime aux JO de Londres. Pour la France, ce sera la dernière chance pour éviter la soupe à la grimace, et un retour au pays bredouille. Avec un zéro pointé jusqu’à ce jour, les trois armes françaises ne feront de toute façon pas l’économie d’une remise à plat. En attendant, le fleuret masculin peut encore sauver l’honneur.
Eliminé en 8e de finale en individuel, Victor Sintès est clair : « J’ai cette chance-là de pouvoir continuer, une chance que n’a pas eu Boladé (Apithy, uniquement engagé au sabre individuel, ndlr), on va aller chercher la médaille ». Erwann Le Pechoux, certainement le plus déçu après sa sortie incompréhensible également en 8e (il menait 7-2 avant de s’incliner 15-13 face au Coréen Choi, ndlr), nourrit tout de même beaucoup de regrets : « Il va falloir se remobiliser, mais si on avait pu réussir en individuel, l’un n’empêche pas l’autre ».
Le tweet de Sintès
Méfiance donc puisque les filles, malheureuses en individuel, n’ont pas réussi à rebondir par équipes, terminant au pied du podium, lourdement défaites par la Corée (45-32) lors de la petite finale. Pour bien réussir leur entrée dans la compétition, en quarts de finale face aux Etats-Unis, les Français ont allumé des cierges. Enfin pas exactement. Sintès a tweeté une photo où l’on voit Enzo-Boris Lefort et Le Pechoux provoquer la bonne fortune en accrochant des petits morceaux de papiers sur une grille à la façon des omikuji de la tradition bouddhiste. Tous les moyens sont bons pour ne pas revivre le cauchemar de 1960 où l’escrime française avait bouclé son exercice olympique sur un zéro pointé.