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Les handballeurs français en finale

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Les "Experts" ont sorti les Croates en demi-finale 25-23. Ils joueront pour l'or, dimanche.

L'équipe de France de handball a dominé la Croatie en demi-finale 25-23 (mi-temps 12-11) du tournoi masculin des JO de Pékin. Les experts, emmenés par Cédric Burdet de gala en première période (5 buts) et un somptueux Thierry Omeyer, qui a stoppé dans les cages françaises bon nombre de contre attaques de Sprem, Balic et consorts, font mieux que les Barjots, qui avaient raté la finale en 1992 et 1996. La finale aura lieu dimanche à 08h30 face à l'Islande tombeuse de l'Espagne 36 à 30.
Une rencontre que les Français auraient d'ailleurs pu boucler plus tôt sans quelques remontées de balles gâchées par excès de confiance par Abalo et Guigou. Mais le dernier but, un kung-Fu magnifique de Narcisse sur remise en jeu, illustrait la confiance et la supériorité des attaquants français. Vivement dimanche !

Le pivot français Christophe Kempe a vécu là l'un des plus grands moments de sa vie : « On gagne, on sait qu’on a une médaille autour du cou. Maintenant, on veut la plus belle. Une finale des Jeux, c’est comme toutes les finales : ça ne se joue pas, ça se gagne. On a fait un match TI-TA-NES-QUE, en défense, en attaque… Cédric Burdet qui sort de sa boîte et qui nous met six buts : il a été monstrueux. Mais on l’a tous été, personne n’a lâché. Thierry (Omeyer, le gardien) a été énorme aussi… Sportivement, c’est la plus belle émotion de ma vie. »

L'entraîneur des Bleus Claude Onesta a pris un grand plaisir à vivre cette demi-finale : « Pour moi, c'est un bonheur absolu. Pendant 5 minutes, vous voyez l'adversaire qui plie, vous voyez Balic qui n'y arrive plus à courir, vous voyez les autres qui doutent, et vous ça dure, et ça dure... Et vous les voyez progressivement baisser la tête, je peux vraiment vous dire que ce type de sensations, ça vaut tous les kung-fu du monde ».

Olivier Giraud parle d'un moment historique et veut gagner l'or : « C'est historique dans notre sport ce qu'on vient de réaliser. On va savourer ce soir, je pense qu'en rentrant on va plus se rendre compte, mais ce n'est pas fini. C'est ce que je leur ai dit à la fin quand on s'est réuni : les grandes équipes ne se satisfont pas d'être en finale, elles vont vers les finales et puis elles vont les gagner. Les finales, ça ne se joue pas, ça se gagne ».

Pour Daniel Narcisse, cette qualification est une récompense : « Il ya beaucoup de sacrifices derrière tout ça, je pense à la famille et aux potes qui nous soutiennent. Je crois qu'on n'a pas le droit de s'arrêter là, il faut continuer, on n'est pas loin. On va vraiment tout donner pour y arriver. Ca fait plaisir parce qu'on a vraiment galérer et on y arrive ».

Jérôme Fernandez, blessé et forfait pour le reste du tournoi, parle de son bonheur de voir gagner ses copains : « C'est une vraie histoire de copains, qui a commencé il y a dix ans et la plupart on se connaît par cœur, on connaît nos familles respectives et vraiment depuis deux mois on est sur un nuage. On s'entend super bien en stage, tout se passe super bien, il n'y a pas eu trop de bobos. Je me suis fait mal mais ce n'est pas grave tant que c'est pendant la compétition : on est venu à 15 pour gagner la plus belle des médailles, on repartira à 15 ».

Le retraité Jackson Richardson revient sur la victoire contre la Croatie : « J'ai pris un énorme plaisir à le vivre parce que j'ai essayé d'encourager, de vivre le match comme tout le monde. C'était très plaisant, je me suis régalé. Ils ont toujours démontré que cette équipe était énorme en défense et là ils ont démontré aussi que pour pouvoir gagner ce match il fallait créer un mur collectif. Si les croates avaient marqué 2 buts, je pense qu'on aurait peut-être eu des difficultés pour aller cherche cette qualification ».

La rédaction