Les sprinters jamaïcains dans le collimateur

Les sprinteurs jamaïcains sont surveillés de près par les instances de lutte antidopage. - -
La délégation jamaïcaine, et plus particulièrement ses sprinteurs, est clairement ciblée par le programme olympique de lutte antidopage. L’un de ses chefs de file, l'ex-recordman du 100m (10''74), Asafa Powell, a fait l’objet de quatre contrôles depuis son arrivée à Pékin. Powell : « Je sais combien c’est important mais ils en ont vraiment après moi. J’étais particulièrement remonté il y a deux jours parce que j’ai déjà été prélevé quatre fois. Ils nous ont pris tellement de sang qu’il y a à craindre qu’on soit affaibli en finale. » Le CIO effectue des prélèvements urinaires et sanguins, notamment pour déceler la présence d’EPO et d’hormone de croissance. Powell, ainsi que Usain Bolt, le jeune et nouveau détenteur du record du monde du 100m (9''72), et leur compatriote sur la distance reine Michael Frater (record personnel 10''), sont dans le collimateur des instances olympiques.
Dans les jours qui précédaient les Jeux, fin juillet, le sprinteur Julian Dunkley a été exclu de la délégation des 53 athlètes jamaïcains après avoir été déclaré positif à un stéroïde anabolisant (Bodenone) lors d’un contrôle diligenté par l’IAAF.
L’ex-patron du laboratoire Balco, du nom de l’affaire qui a éclaboussé l’athlétisme américain au début des années 2000, Victor Conte a affirmé à RMC qu’il « fallait surveiller de près les athlètes issus des nations caraïbes parce qu’elles ne sont pas dotées d’agence antidopage indépendantes. » Et de poursuivre : « Les sprinteurs jamaïcains Powell et Bolt sont très suspects. » L’équipe de la Jamaïque a déjà été contrôlé 32 fois depuis le début des JO. Le CIO prévoit 4550 tests pendant les Jeux de Pékin, dont 2203 déjà effectué à la date du 13 août.