Les week-ends studieux et détente de l’équipe de France olympique

Une trentaine d’athlètes olympiques et paralympiques tricolores étaient réunis - KMSP
Croquer du scorpion ou des grillons: drôle de menu pour les athlètes de l’équipe de France olympique et paralympique. Les aliments miracle pour la razzia à Paris 2024? Peut-être pas. Seulement un petit aperçu du programme concocté pour ce quatrième rassemblement bleu-blanc-rouge. Après Roland-Garros, après le Vélodrome et le golf de Saint-Quentin en Yvelines, après un petit séjour à la montagne, les Bleus sont restés dans le 13e arrondissement de Paris. Ils ont écouté dans les locaux du CNOSF, puis transpiré dans un hangar de foot à 5: "C’est hyper important de se réunir. On se retrouve, on se mélange avec les autres sports, on crée un vrai socle olympique pour Paris 2024. Ça me parait très important. C’est un petit moment qui nous permet aussi d’avancer dans notre sport", analyse Cyril Tommasone, double médaillé mondial au cheval d’arçons, l’un des anciens de ce rassemblement.
Certains sont déjà passés de l’autre côté, comme Antoinette Nana Djimou, double championne d’Europe de pentathlon, et d’autres arrivent dans le grand monde comme Camille Jedrzejewski, championne d’Europe junior au tir au pistolet et déjà victorieuse en Coupe du monde senior. Le matin, atelier de prise de parole en public avec Jonathan Lobert, médaille de bronze en Finn à Londres 2012 et avec Cyril Blanchard, conférencier et fondateur de champion de ma vie. Chacun raconte à un partenaire pendant une minute sa pire prise de parole en public. Lobert et Blanchard leur expliquent les grandes lignes à connaitre s’ils sont tentés de donner des conférences: "On est tous des phénix, aime dire Cyril Blanchard. Les sportifs sont potentiellement les meilleurs conférenciers, les TEDx procurent les mêmes émotions."
Un Dîner Presque Parfait et Koh Lanta au programme
A la pause, Camille Ayglon-Saurina, championne du monde et médaillée olympique de handball, s’essaie au saut en longueur dans les couloirs du CNOSF sous l’œil expert de Kafétien Gomis, médaillé européen de l’exercice. Ça rigole et ça chambre avant l’arrivée de Grégory Cuilleron, champion cuisinier vainqueur de l’émission 'Un Diner Presque Parfait' et né sans avant-bras gauche. Son ton et ses phrases font mouche auprès des champions: "Je suis pire qu’un entraîneur d’Europe de l’Est" ou "L’important c’est de participer, mon cul". Le cuistot rembobine son parcours, ses échecs qui expliquent selon lui ses succès. Parallèle tout trouvé avec le sport. "Le partage c’est le mot clef de ces journées et qu’on prenne ce qu’on à prendre de tout le monde, des athlètes , des intervenants, pour ressortir grandi" résume Tommasone.
L’après-midi est 'Koh-Lantesque' avec des épreuves par équipes dans un complexe de foot à cinq siglé Zinedine Zidane. Puzzles, tir à l’arc, épreuve des poteaux, concours de force et les fameux insectes: "Ah mais ça croustille!", rigole le judoka Tizie Gnamien. Pas l’avis de tout le monde. Sur chaque épreuve, pas de prisonnier, ça se bastonne sérieusement. Pour pouvoir mieux brancher ensuite. La boxeuse Maïva Hamadouche a laissé ses poumons et ses jambes lors des tours de terrain avec une corde sur le dos. Mais pas question de lâcher face à l’équipe de Kafétien Gomis. Idem pour la championne du monde de para tennis de table, Alexandra Saint-Pierre, reine du tir à l’arc: "On a à cœur de briller pour ces JO chez nous, rappelle Tommasone. Se retrouver tous ensemble avec une vraie cohésion d’équipe multisport, ça peut être magique. Ca peut aussi nous permettre de relativiser l’événement et de l’appréhender de la meilleure des façons."
Ce dimanche, ils se masseront au Stade de France pour le match entre le XV de France et l’Ecosse. En attendant, ils pourront nouer des liens à leur hôtel. Une petite fête est prévue pour ceux qui peuvent se le permettre. Pas d’insecte au menu.