Lizeroux : « Ça ne peut pas être rose tous les jours »

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Que ressentez-vous après vos premiers Jeux olympiques ?
Forcément, il y a de la déception. Maintenant, je n’ai aucun regret. J’ai tout donné. Je n’ai pas réussi à suffisamment m’adapter aux conditions du jour. Je ne méritais pas d’être devant. J’avais l’envie de bien faire, mais j’ai peut-être mis la barre un peu haute. Ça ne pardonne pas sur une piste avec un revêtement très doux et un relief assez facile. C’est le ski. Mais je ne suis pas abattu, loin de là.
Au final, la France repart sans médaille…
C’est sûr qu’il va y avoir beaucoup de critiques dans les médias sur le « zéro médaille ». Mais ce qui ne tue pas rend plus fort. On (L’Equipe de France, ndlr) a fait une belle saison jusqu’ici. On est tous motivé. L’état d’esprit est là. On ne va pas tout changer, mais repartir de l’avant, car on a une fin de saison avec des finales de Coupe du monde. Ça ne peut pas être rose tous les jours. C’est dans ces moments qu’on apprend sur soi-même. C’est ce qui va nous faire progresser pour la suite.
Quel bilan peut-on tirer des JO ?
Je crois que les bilans, ce n’est pas à moi de les tirer. Et je n’aurais pas la prétention de les tirer pour les autres. Maintenant, il faut être honnête et objectif. On est revenu sans médaille. Mais ce n’est pas la fin du monde. Il y a pire.
Est-ce alarmant pour les prochaines échéances ?
C’est vous qui le dîtes. Je crois qu’il n’y a pas que les Jeux dans la vie. Ce n’est pas du tout une histoire de pression. C’est comme ça. Tous les week-ends, il y a les meilleurs du monde. Aux Jeux Olympiques, il faut être présent le jour J. Ce n’était pas le cas, mais il n’y a rien d’alarmant. On ne va pas creuser un trou et se mettre dedans. On n’a pas été bon. Il ne faut pas se cacher et se voiler la face. Mais ce n’est pas pour autant qu’on va être mauvais sur la suite.