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Lizeroux : « Le slalom, c’est la guerre »

Le skieur tricolore compte bien briller lors du slalom qui se disputera ce vendredi soir

Le skieur tricolore compte bien briller lors du slalom qui se disputera ce vendredi soir - -

Ce samedi soir (à partir de 19h), Julien Lizeroux prendra le départ du slalom sur la piste de Whistler. Le Français entend effacer la quinzaine ratée pour le ski français.

Julien, comment vous sentez-vous avant ce slalom olympique ?
Tout va bien. On a l’impression que c’est la crise, que l’équipe de France est morose. Mais ce n’est que de la spéculation. Evidemment, on est déçu par nos performances. Mais c’est les Jeux Olympiques. C’est spécial, exceptionnel. Les émotions sont décuplées dans un sens comme dans l’autre. Personnellement, il me reste une épreuve. Je suis très content d’être là. J’ai pu m’évader et changer un peu d’air ces derniers jours. Ça m’a fait du bien.

Où êtes-vous allé ?
Je suis allé me balader, voir d’autres épreuves. J’ai aussi pas mal dormi parce que c’est important. Je me suis ressourcé, tranquille, peinard !

Vous semblez assez détendu…
On ne peut pas dire que je sois quelqu’un de très tendu en général. Maintenant, il ne faut pas tomber dans l’excès non plus. Il faut juste que je reste moi-même. C’est ce qui me réussit depuis quelques saisons. C’est mon état d’esprit, ma manière de faire. Il ne faut surtout pas que je m’en écarte aujourd’hui. Ça va être une bonne bataille samedi. Déjà en temps normal, le slalom c’est la guerre. Mais avec les conditions météo qu’on va avoir, ça va rendre les choses plus difficiles encore.

Comment trouvez-vous la piste ?
C’est une piste qui n’est pas très sélective. Mais c’est sur ce genre de pistes qu’il est difficile d’aller vite. La moindre faute se paie très cher. Il y a pas mal de mouvements de terrain, des changements de rythme assez importants. Il faudra faire une reconnaissance minutieuse. Je ne vais essayer de ne rien lâcher jusqu’en bas, car même si la piste n’est pas très longue, sur les dernières portes il y aura un peu de fatigue dans les jambes. Si je peux grappiller quelques centièmes sur cette portion, je ne vais pas m’en priver.

Sentez-vous la pression monter ?
Depuis l’année dernière, on nous dit qu’il y aura de la pression aux Jeux Olympiques. En plus, (avant vendredi, ndlr) on n’a pas encore eu de médailles dans le clan alpin français. Donc là, on porte toutes les responsabilités du monde sur nos épaules (sourire)… Plus sérieusement, la pression c’est notre moteur. C’est ce qui nous permet de nous transcender sur les skis. C’est grâce à cela qu’on vit des grands moments.

Edward Jay à Whistler (RMC Sport)