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Lizeroux : « Rendez-vous au slalom ! »

Le Français n'a pas répondu aux attentes placées en lui lors du super combiné.

Le Français n'a pas répondu aux attentes placées en lui lors du super combiné. - -

Déçu par sa 18e place au super combiné dimanche, Julien Lizeroux veut néanmoins rester positif. Plus motivé que jamais, il garde le sourire et pense déjà au slalom, le 27 février prochain.

Julien, quelles sont vos impressions sur ce super combiné et cette 18e place ?
Ce n’est pas un bon résultat. L’important est de n’avoir aucun regret. J’ai tout donné. Je n’ai pas été bon sur la descente (il a terminé à plus de quatre secondes de Svindal, ndlr). Après, ça devient beaucoup plus difficile, surtout avec les conditions sur la piste lors du slalom, et cette neige de printemps. Mais c’était les conditions du jour. Ceux qui se sont le mieux adaptés sont sur le podium. Je leur dis un grand bravo. Je n’ai rien lâché. J’ai fait ma manche de slalom à fond. Elle n’était pas parfaite parce que j’ai commis pas mal d’erreurs. Mais je me suis aussi familiarisé avec la piste. Maintenant, je vais avoir besoin de repos car une journée de combiné demande beaucoup d’énergie. Mes cuisses sont fatiguées. Ensuite on va se remettre au travail pour le slalom.

Dans quel esprit êtes vous reparti pour le slalom alors que vous saviez que c'était quasiment fini pour vous...
Si c’est fichu, je prends l’avion et je rentre chez moi. Ma principale qualité est de ne jamais rien lâcher. C’est ce que j’ai fait. Quatre secondes, c’était compliqué. Ce n’était pas la première fois, ce ne sera pas la dernière. L’important est d’être honnête avec soi-même. Ce n’est pas la fin du monde. J’ai passé une bonne journée. Je garde le sourire. Je vais repartir au travail car je suis un compétiteur. C’est un peu frustrant de terminer une course comme ça, mais c’est la réalité du ski et du sport. Rendez-vous au slalom !

« Est-ce que j’ai l’air au bout du rouleau ? »

Comprenez-vous l’inquiétude du public qui attend toujours une première médaille en ski alpin ?
Non. Tous les athlètes qui ont été sélectionnés ont prouvé sur leur valeur qu’ils avaient le droit de venir aux Jeux. Quand on n’est pas bon, n’oublions pas que nous sommes les premiers déçus. La critique, c’est la règle du jeu. Il n’y a aucun souci. On dit qu’on est au bout du rouleau. Est-ce que j’ai l’air au bout du rouleau ? Non, je suis en bonne santé et j’ai la chance de participer aux Jeux Olympiques. Ça se passe bien tant mieux, ça passe mal, ce n’est pas la fin du monde. On est déçu mais les Jeux ne sont loin d’être terminés. En tout cas moi je ne suis pas inquiet.

Un mot sur Boder Miller, le champion olympique, qui a désormais tout gagné...
C’est énorme. Si il y en a qui doutaient encore de lui, aujourd’hui, c’est fini. C’est une belle revanche sur les Jeux Olympiques de Turin où il avait pris des valises de critiques. La seule et unique réponse, c’est celle du chronomètre. Moi je retiens surtout ses trois médailles en trois épreuves (descente, Super-G, combiné, ndlr). L’équipe américaine est très très forte sur ces Jeux. A nous de nous en inspirer.

La rédaction - FG à Whistler