Londres joue toujours le jeu

- - -
Le public, les organisateurs, les sportifs s’attendaient-ils à un tel succès lors de ces Jeux Paralympiques, qui succèdent aux JO de Londres ? Certainement pas à ce point. Rien que pour la billetterie, dès l’ouverture de la vente, 2,4 millions de tickets sur 2,5 millions de sésames disponibles, avaient trouvé preneurs. Or, à trois journées de la clôture de ces Jeux, tous les stades affichent complets. Au niveau de l’ambiance, un seul adjectif revient en chœur dans la bouche des athlètes : extraordinaire. « C’est très fort parce lors de mes premiers Jeux à Athènes, le stade était vide. Ici, le stade est comble, c’est une énorme émotion », confesse Assia El Hannouni, malvoyante, qui a remporté sa septième médaille d’or et son troisième titre olympique sur le 400m.
« L’impression d’être à la maison »
Pour Arnaud Assoumani, qui a décroché l’argent en saut en longueur et le bronze au triple saut, le sentiment ne diffère guère : « J’adore cette ambiance, il y a un super public ici, on a l’impression d’être à la maison, et c’est plein à craquer ». Quant à David Smetanine, nageur tétraplégique de 37 ans qui s’est qualifié pour la finale du 50m dos, l’ambiance de « fou » qui règne autour des bassins ne peut que lui donner l’envie de se surpasser. « C’est un public de connaisseurs, encore plus tourné vers le sport qu’à Pékin (2008). C’est vraiment génial de voir que tout le monde nous encourage, et nous félicite ». Au-delà des stades pleins à craquer, de la pluie de médailles tombée sur Londres assortie de nouveaux records (plus de 80), la recette de la billetterie va générer pas moins de 60 millions d’euros. Une réussite 100% made in England.