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Longuèvre : « Un manque de cohésion entre les entraîneurs français »

Carima Louami a laissé échapper le témoin après son passage avec Lina Jacques-Sébastien

Carima Louami a laissé échapper le témoin après son passage avec Lina Jacques-Sébastien - -

Le coach de Ladji Doucouré, Renaud Longuèvre, a tenu à tirer les enseignements de ces JO pour l’équipe de France d’athlétisme.

Renaud Longuèvre, coach de Ladji Doucouré, est revenu ce matin sur la 4ème place du hurdler français en finale du 110 mètres haies : « En terme de résultat j’aurais préféré évidemment une meilleure place, mais c’est le sport, il faut l’accepter. Je crois que Ladji était tout simplement à sa place compte tenu de la blessure de cette année et des gens qui sont devant qui ont couru beaucoup plus vite que lui dans les meetings. La hiérarchie a été respectée. Pour consoler Ladji, mes premiers mots ont été sur l’aspect du sport qui consiste à dire que troisième on est le roi du monde et quatrième on est un moins que rien, ce n’est pas cet aspect là qui me plaît dans le sport. Il faut quand même nuancer tout ça ».

Il en a profité pour tirer les leçons de ces Jeux : « Mon avis personnel, c’est qu’il y a une réflexion qui doit être menée. Pour moi, il ya d’abord un manque de cohésion entre les entraîneurs. C’est des travers qu’on avait connu à Sydney et qui n’ont jamais été réglés. A l’INSEP, l’ambiance entre les entraîneurs n’est pas au beau fixe parce que la fédération favorise la concurrence entre les groupes et entre les entraîneurs sans jamais arbitrer ces choses là. Je fais le comparatif avec la fédération de lutte que je connais bien, puisque Ghani Yalouz le DTN est un ami, et il a réussi lui au contraire à insuffler une vraie cohésion entre les coachs de lutte. Ils étaient 10 entraîneurs ici à pousser, à tirer tous dans le même sens derrière les frères Guénot qui ont ramené la première médaille d’or à la France ».

« Le deuxième point à mon sens c’est qu’il n’y a pas vraiment une vraie sélection, une vraie formation, une vraie préparation du staff qui encadre l’équipe de France olympique d’athlétisme. C’est des choses sur lesquelles on doit réfléchir pour l’avenir ».

Renaud Longuèvre a cependant tenu à défendre les athlètes français : « Il y a quand même eu des places comme Manuela Montebrun, qui est 5ème au lancer du marteau et qui a quand même été à son niveau. Il y a la lanceuse de disque Mélina Robert Michon. Leslie Djhone, vous savez, il fait 5ème et évidemment c’est peut-être une déception mais il se fait un claquage au bout de 10 mètres de course et quand on voit qu’il n’est pas très loin du mec qui fait 3ème avec un plongeon digne d’Alain Bernard, c’est rageant et on peut penser que c’est des gars qui se sont battus et qui ne sont pas passés à travers les JO ».

La rédaction