Manaudou dans les 16

Un peu de joie dans la semaine morose de Laure Manaudou à Pékin. 8e et dernière de la finale du 400 m nage libre, distance sur laquelle elle avait été sacrée championne olympique en 2004, puis 7e et avant-dernière de la finale du 100 m dos, là où elle avait décroché le bronze en 2004 à Athènes, la nageuse française a su se ressaisir pour accrocher les demi-finales du 200 m dos (2'09''39). « Je n’ai pas trop trop forcé les premiers 100 m, je voulais avoir encore un peu de force pour terminer. Du coup, je me suis fait surprendre par la Chinoise (ndlr Zhao Jing). Après, c’est un temps tout à fait correct par rapport à ce que j’ai fait. Demain, ça va être beaucoup plus compliqué de se qualifier. J’avais peur d’être déçue, c’est pour ça qu’après le 100 m je ne voyais pas l’intérêt de continuer. Mais bon je me suis dit que je m’arrêtais là, je pourrais avoir des regrets dans cinq ou six ans alors je me suis dit que je ne voulais pas avoir de regrets ».
En marge de cette qualification, Laure Manaudou a concédé vouloir faire un break… après les Jeux. « Je n'ai pas envie de penser à ce que je vais faire (après les JO, ndlr). Mais déjà, je sais que je vais faire un long break et penser à autre chose. Après, pendant combien de temps, je ne sais pas. Ça peut être un mois, comme six mois, comme un an, j'ai vraiment envie de penser à autre chose et puis de profiter un petit peu de ma famille et de mes amis, d'Esther (Baron, son amie nageuse non qualifiée pour les Jeux, ndlr) aussi qui n'est pas là. J'ai envie de voir tous ceux qui sont proches de moi et qui n'ont pas pu être ici avec moi. J'ai bien besoin d'un long break, je pense, pour oublier tout ce qui s'est passé, que ce soit sur l'année 2007 ou aux Jeux ici. Je n'ai pas forcément envie de penser à la natation après les Jeux. Je pense que je vais prendre mon temps et ne pas me précipiter le 1er octobre pour reprendre, pour penser aux Championnats d'Europe en petit bassin, aux Championnats du monde à Rome. Je vais prendre mon temps. Je n'ai pas trop envie de penser à ce que je vais faire l'année prochaine ».