« MMA » veut assurer dans le Super-G

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Jusqu’à présent, c’est la déception qui prévaut. Pas de médaille, des chutes malencontreuses, des espoirs de podium vite enterrés : à mi-parcours, l’équipe de France féminine de ski alpin déçoit sur la piste de Vancouver. Après les deux premières épreuves de la quinzaine, la descente et le super-combiné, les spécialistes de la vitesse font grise mine. Marion Rolland s’est gravement blessée après une chute-gag au départ de la descente. Ingrid Jacquemod a été fantomatique. Et le reste du groupe stagne dans l’anonymat. Seule Marie Marchand-Arvier parvient à faire de la résistance.
La skieuse des Contamines réalise des courses intéressantes mais commet des fautes de concentration qui l’empêchent de tutoyer les sommets. Une situation à laquelle elle espère remédier samedi lors du Super-G. Sa dernière course à Whistler. « J’ai envie de finir en beauté, lâche la vice-championne du monde en titre de la discipline. Pour l’instant, je ne fais pas de mauvaises performances (7e de la descente, 10e du super combiné, ndlr). Mais ce n’est pas encore assez pour aller chercher une médaille. J’aspire à repartir d’ici avec quelque chose autour du cou. »
« J’ai les moyens »
Pour y parvenir, "MMA" va devoir élever son niveau. Et rester vigilante du portillon de départ jusqu’à l’aire d’arrivée. Dans une épreuve à mi-chemin entre le slalom géant et la descente, la skieuse de 24 ans a une belle carte à jouer. « Marie est armée pour ce genre d’exercice, assure Jean-Philippe Vuillet, le directeur sportif de l’équipe de France. Lors du super-combiné, elle a fait une descente intéressante. Elle a très bien négocié certaines parties de la piste. Maintenant, il faut qu’elle parvienne à le faire de haut en bas... »
A la recherche de sa première grande victoire sur le circuit professionnel, Marie Marchand-Arvier peut s’appuyer sur sa belle troisième place lors du Super-G de Saint Moritz, le mois dernier en clôture de la Coupe du Monde. « J’ai plus de confiance dans cette épreuve, jure-t-elle. J’ai terminé la saison sur un podium. Je sais que j’ai les moyens d’aller chercher une médaille. Je vais tout faire pour. » D’après les experts, l’affaire semble jouable.
« Marie en est capable. Sa deuxième place aux Mondiaux de Val d’Isère (en février 2009, ndlr) doit être un plus pour elle, analyse Sébastien Amiez, vice-champion olympique de slalom à Salt Lake City en 2002. Sur un parcours technique, comme c’est le cas à Whistler, on a vu qu’elle était à l’aise. » Confirmation de Christel Pascal, vice-championne du monde de slalom en 2001 : « Elle a ses chances. Ça sera son troisième passage sur cette piste. Elle a emmagasiné de la confiance et de l’énergie. » Suffisamment pour se montrer à la hauteur de l’événement ?