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Mondiaux de badminton: avec la paire Gicquel–Delrue qualifiée pour les demi-finales, le mixte Français rêve plus grand

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Portés par une salle acquise à leur cause, Thom Gicquel et Delphine Delrue se sont qualifiés pour les demi-finales des championnats du monde, organisés à Paris, et s’assurent une médaille mondiale.

Portés par une salle acquise à leur cause, Thom Gicquel et Delphine Delrue s’imposent en deux sets, se qualifient pour les demi-finales des championnats du monde, organisés à Paris, et s’assurent une médaille mondiale. C’est seulement la deuxième dans l’histoire du badminton français. La paire de mixte le sait, elle marque son sport. Maintenant, ce n’est pas terminé, Gicquel/Delrue peuvent rêver d’une finale mondiale.

"On est super heureux", savoure Thom Gicquel après sa qualification en demi-finale des championnats du monde. Victoire en deux sets, 21-19/21-18 contre une paire chinoise (12ème mondiale). "C’était un moment dingue. On s’en souviendra toute notre vie. Le dernier point, quand on passe à 21, là c'était l'extase. On pouvait enfin tout lâcher, arrêter d'être concentrés. C'était assez extraordinaire de pouvoir partager ça avec beaucoup de monde", sourit Thom.

Une pression compliquée à gérer pour les adversaires

La salle, l’Adidas Arena, était complétement acquise à leur cause. Thom Gicquel et Delphine Delrue ont pu compter sur l’ambiance folle. Et sur un soutien inconsidérable. "On sentait vraiment la tension sur tous les points. Mais on a essayé de bien communiquer à deux, de rester solides et solidaires. De faire des choix forts, c'était le but. Et on l'a fait dans les moments un petit peu moins bien, donc on est content de ça", analyse Delphine, 8e mondiale en mixte. "Je pense que les adversaires, ils sentent la pression des milliers de personnes, et quand c'est dur pour eux, ça les enterre un petit peu, et nous, ça nous redonne de la force quand c'est dur. Donc oui, c'est un avantage énorme", reconnait Thom.

Et puis dans les gradins, il y avait des visages familiers, des soutiens importants: leur famille. Au volant de match, les bras levés, Joke Gicquel, la maman de Thom a du mal à gérer ses émotions. "On sent les larmes qui montent un peu. Mais c'était vraiment super et ils ont fait un beau match". "On a vécu énormément d'émotions, je suis encore ému donc c'est vrai que c'est très très beau", ajoute Philippe le papa. Tous les deux assurent une médaille au badminton français. Seulement la deuxième dans l’histoire de ce sport. La dernière était en 2009, du bronze, en simple avec Hongyan Pi. "Je pense qu'on peut être fiers déjà de ce qu'on a fait, par rapport au fait d'avoir kiffé, d'avoir aimé ces moments, d'avoir tout donné. Mais ce n'est pas fini", rappelle Thom.

Un gros défi à venir

Car maintenant, l’objectif de la médaille est atteint, mais il reste une finale mondiale à aller chercher et déterminer le métal de cette breloque. "Avec une salle comme ça, avec un public comme ça, on connaît notre garçon, il aime vraiment bien ça, d’être porté par le public. Donc tout ça c'est des atouts pour aller le plus loin possible", espère Philippe Gicquel. Venu encourager sa sœur, Fabien Delrue, les voit aller encore plus loin. "J’espère de tout cœur qu’ils vont aller en finale. J'ai de forts espoirs en tout cas pour eux". Les principaux intéressés ont eu que très peu de temps pour profiter de cette victoire et de la médaille mondiale assurée. Un peu de temps avec la famille, de la récupération et très vite, ils se sont tournés vers leur demi-finale, prévue samedi.

Tous les deux seront opposés à une paire malaisienne, qu’ils connaissent très bien. Ils se sont joués à cinq reprises, avec un petit avantage pour les étrangers. "On a déjà gagné contre eux mais on a déjà perdu aussi. On sait que ça va être un match très dur. Ils sont en forme quand même. La clé, ça sera celui qui aura le courage d'aller chercher le filet, d'avancer le plus possible dans le terrain", prédit Delphine. La salle sera, une nouvelle fois pleine, pour encourager au maximum le mixte Français qui pourrait marquer un peu plus l’histoire du badminton.

Léna Marjak