Murray enflamme Londres

Andy Murray et Venus Williams - -
Qui aura le privilège de mettre le feu à la vasque du stade olympique de Londres, vendredi soir, en qualité de dernier porteur de la flamme ? David Beckham, Steve Redgrave, Bradley Wiggins, un collectif d’athlètes ? Mystère. Mais le suspense ne durera plus que quelques jours. Ce lundi, la flamme s’est encore rapprochée de son terminus lors de son 66e jour de balade au Royaume-Uni. Elle est même passée dans un haut-lieu de ces Jeux Olympiques en traversant le saint des saints du tennis britannique, Wimbledon.
Et qui d’autre que le chouchou Andy Murray pouvait fouler la verte pelouse du Centre Court, en espérant y revenir pour décrocher l’or olympique le 5 août ? Quinze jours après sa première finale à Wimbledon, perdue face à Roger Federer (4-6, 7-5, 6-3, 6-4), l’Ecossais a reçu la flamme au milieu du court, sous les applaudissements des futurs ramasseurs de balle du tournoi olympique. Puis il s’est dirigé à petites foulées vers la fameuse colline du All-England Club, juste à côté, où l’attendait une autre fameuse personnalité de la petite balle jaune, Venus Williams.
Après avoir pris la pose devant les photographes, fait attention à ne pas enflammer ses très longues tresses et glissé que c’était « amazing » (incroyable), l’Américaine, quintuple vainqueur de Wimbledon, est ressortie du complexe pour transmettre le relais à son tour. Un rôle que Michael Owen, ex-petit prince du foot anglais, a également tenu un peu plus tôt au cours d’une nouvelle journée de fête. Car ce sont des milliers de personnes qui ont crié, applaudi, au passage de la flamme entre les quartiers de Lewisham et Wandsworth.
Une ambiance « Tour de France »
Il y avait d’ailleurs, au lendemain du sacre parisien de Bradley Wiggins, comme un air de Tour de France dans les rues de Londres. Avec un chaud soleil, une ambiance très familiale et quelques touristes venus de loin, à l’image d’un couple de Sud-Africains, originaires de Durban, qui ont fait coïncider leurs vacances avec les dates des JO. Quant à Telma, une Française qui habite dans le quartier de Wimbledon, elle a profité de l’occasion pour emmener ses deux filles, Ambre et Jade, sur le chemin de la flamme.
« C'est le premier jour que je sens qu'il se passe quelque chose, confie-t-elle. Avant, c'était juste les embouteillages... On ne sentait rien ! » « C’est absolument indispensable pour nous de voir passer la flamme, explique de son côté Maxie, accompagnée par son ami Chris. Nous regardons tous les jours le relais à la télé. La flamme a traversé tout le pays et maintenant elle est là, c'est un jour très spécial ! » « Très fiers », Tim et Elisabeth, deux personnes âgées, ont eux attendu la flamme pendant deux heures et demie, comme de nombreux autres Londoniens. Tous auront le cœur qui vibrera au rythme olympique jusqu’au 12 août.