Ophélie David et « les pleurs de Lilou »

Ophélie David a chuté en quart de finale - -
Ophélie David, jusqu’aux quarts de finale tout va bien. Mais là vous ratez votre départ !
Les premiers modules de départ étaient assez sournois. Si on n’était pas dans le rythme d’entrée on se mettait en retard. Je rate mon départ, j’arrive à revenir sur Marion Josserand. Je connaissais sa ligne et l’endroit où je voulais doubler, je devine qu’elle va si mettre. Je change de direction au dernier moment et ma spatule accroche son talon. Ca me déséquilibre et en l’air c’était trop tard.
Ca fait partie du jeu du skicross.
Oui, j’aurais pu embarquer Marion dans mon erreur et là ça aurait été la cata mais ça n’est pas arrivé. J’ai payé cash mes erreurs mais pour être champion olympique il faut être fort, parfait. Et je ne l’étais pas là hier.
Qu’est ce que vous vous êtes dit dans l’aire d’arrivée avec Marion ?
Je lui ai dit d’aller jusqu’au bout, d’en profiter. J’avais des problèmes sur les départs et elle sur les tracés. On s’est aidé toute la semaine. Je lui suis très reconnaissante de ramener une médaille à notre équipe de skicross. Il y a un très bel état d’esprit entre nous. Elle rattrape nos déboires. Merci à elle.
Xavier Kuhn chez les garçons a vécu la même désillusion chez les hommes et ce sont les petits jeunes qui créent la surprise.
Il ne faut pas non plus trop se prendre la tête en disant que les leaders craquent. C’est l’histoire du sport. Des leaders ont gagné ici. C’est ce qui fait que le sport est si beau.
Avez-vous profité de l’ambiance olympique pour cette première du skicross ?
On a pu participer à la cérémonie d’ouverture. On vivait au village, on a pu croiser tout le monde. On a bien profité du voyage à Vancouver même si on ne ramène pas toutes les médailles escomptées.
Comment votre fille Lilou, a-t-elle pris votre défaite ?
Ca a été le plus dur. On est déçu pour soi mais on s’en remet très vite. Ce qui a été très dur c’est que j’ai eu l’impression de trahir mon équipe et de ne pas être à la hauteur de leurs espérances. Mais plus que tout c’est quand j’ai vu Lilou en pleurs. De la voir effondrée ça m’a fendu le cœur. On en a discuté. Elle a retrouvé le sourire mais elle a vécu un moment très fort. En fait elle a eu peur que je me blesse quand je suis tombé. On en a ri et maintenant on repart. L’important c’était qu’on vive ensemble ce moment. On aurait préféré des larmes de joie mais on va repartir pour d’autres émotions.