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Phelps dans les pas de Spitz

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Le nageur américain Michael Phelps s’est fixé un objectif à Pékin : battre le record de 7 médailles d’or que détient Mark Spitz depuis 1972.

Trois finales, trois médailles d'or et trois records du monde : le nageur américain Michael Phelps est dans les temps du défi titanesque qu'il s'est imposé à Pékin. En effet, il s'attaque à Pékin au record du nombre absolu de médailles d'or obtenues sur une olympiade. Depuis 1972 et les 7 titres olympiques décrochés par Mark Spitz, aucun nageur n'a réussi à accrocher autant de médailles d'or autour de son coup.

La ruée vers l'or de Micheal Phelps a débuté dès dimanche, lors de finale du 400 mètres nage libre. Dans cette discipline considérée comme la plus prestigieuse de la natation par les puristes, l'Américain a donné le ton : première médaille d'or et, surtout, amélioration de plus d'une seconde de son propre record du monde (4'03''84).

La deuxième marche du parcours de Phelps se présentait probablement comme la plus périlleuse : le relais 4x100 mètres. Si le relais américain partait favori, le monde de la natation pressentait une surprise qui serait venue du camp français et de son leader Alain Bernard. Et Phelps a tremblé. Alain Bernard, dernier relayeur français, est en effet parti avec une longueur d'avance sur son adversaire américain Jason Lezak. Le duel a finalement tourné à l'avantage des Etats-Unis, pour huit petits centièmes seulement. Un suspens tel que Phelps s'est cassé la voix en criant sa joie à l'arrivée. Un record du monde pulvérisé au passage.

Après les sueurs froides du relais, Phelps a retrouvé toute sa confiance sur les épreuves individuelles. Et glané sa troisième médaille d'or sur 200 mètres nage libre. Inutile de préciser qu'il a une nouvelle fois battu son propre record du monde.

Micheal Phelps en est donc aujourd'hui à 3 médailles d'or sur les 8 qu'il vise. Prochaine étape pour lui mercredi, avec une finale du 200 mètres papillon qui devrait n'être qu'une formalité, et la finale du relais 4x200 mètres nage libre.

« Ca fait peur »

Franck Esposito, médaillé de bronze sur 200 m papillon en 1992, est estomaqué par les performances de Phelps : « Ca fait peur. Nager 1'42 comme ça au 200 crawl, demain il risque de nager 1'51 au 200 mètres papillon... Ce qui me fait peur c'est que ce garçon n'est jamais fatigué. Pourtant, tout le monde s'entraîne dur, on a du mal à enchaîner 4 ou 5 courses. Lui, il n'est jamais fatigué, c'est un extra-terrestre. Il est phénoménal, il risque de faire 8 médailles d'or avec 8 records du monde. Ca fait peur parce qu'il laisse à plus d'une seconde et demi Ian Thorpe qui n'est quand même pas un manchot. Moi, j'ai peur ».