Pistorius par-delà la polémique

Oscar Pistorius - -
A 25 ans, Oscar Pistorius et sa prothèse touchent au but. Le rêve du Sud-Africain de participer aux Jeux Olympiques parmi les valides est en train de se réaliser. Après Athènes et Pékin où il a participé aux Jeux Paralympiques, cette fois à Londres, il va s’aligner aux JO (400m, relais 4x400m) avant d’enchainer avec les « Para » (100m, 200m, 400m). « Ça peut être le sommet de ma carrière », clame le natif de Johannesburg.
La première apparition au plus haut niveau chez les valides remonte aux Mondiaux 2011, à Daegu. Cette année-là, il signe ce qui reste à ce jour sa meilleure performance (45’’07). Depuis, Pistorius figure au classement IAAF du 400m. En 2012, il pointe au 64e rang avec un modeste chrono de 45’’52. « Je vise les demi-finales et un temps sous les 45 secondes », ambitionne l’athlète de la discorde.
Tous derrière lui
Car l’idée de voir Blade Runner fouler le tartan du stade olympique de Stratford ne fait pas que des heureux. La polémique est née d’une étude de la Fédération internationale datant de 2007 qui concluait que la prothèse avantageait l’athlète. En 2010, un second rapport affirmait le contraire… « Si elle procurait un tel avantage, pourquoi personne d'autre ne réussit mes chronos ? Ma progression est due à tous les sacrifices que j'ai fait », clame Pistorius.
Chez les « handi », on fait bloc derrière Pistorius. « Arrêtez avec ça, il faudra se poser la question le jour où il battra Bolt ! », lâche le nageur Charles Rozoy. « C’est un athlète hors norme », insiste Perle Bouge (aviron). « Il a la niaque », poursuit Stéphane Tardieu (aviron). Le mot de la fin revient à la pentathlète Antoinette Nana-Djimou : « C’est difficile à dire s’il a sa place, mais j’aimerais qu’on ne fasse pas la différence entre les uns et les autres. »