Pourquoi les deux Corées ne défileront pas ensemble aux Jeux paralympiques de Pyeongchang

Cérémonie d'ouverture JO2018 - AFP
Une fois, pas deux. Contrairement aux JO de Pyeongchang le mois dernier pour les valides, il n’y aura pas de défilé en commun pour les deux Corées aux Jeux paralympiques qui débutent demain. La raison? Un désaccord sur le drapeau à arborer, ont annoncé jeudi plusieurs responsables. Alors qu’elles avaient pénétré dans le stade olympique sous un même drapeau de l’unification il y a un mois, les deux nations n’ont pas réussi à s’entendre pour reproduire ce qui avait été l’un des premiers symboles forts de leur récent rapprochement. Les négociations ont en effet achoppé sur les éléments à faire apparaître sur la bannière.
Les îles Dodko, source de discorde
La délégation nord-coréenne souhaitait en effet y voir figurer les îles Dokdo, contrôlées par Séoul mais revendiquées par Tokyo sous le nom de Takeshima. Et c’est un épisode ayant eu lieu durant les derniers JO d’hiver qui est venu raviver les tensions entre Séoul et Tokyo à ce sujet. Lors d’un entraînement de l’équipe réunifiée de Corée en hockey-sur-glace, une bannière avec un point bleu représentant ces îlots a été arborée, provoquant l’ire du Japon. Séoul avait alors décidé de ne plus utiliser cette version de drapeau. Selon le comité paralympique sud-coréen, la Corée du nord "ne peut pas accepter le fait qu’il ne soit pas permis d’afficher Dodko sur le drapeau unifié".
Deux délégations et une première participation pour la Corée du Nord
Il y aura donc bien deux délégations distinctes lors de cette cérémonie. La Corée du Sud présentera 36 athlètes, tandis que deux nord-coréens participeront pour la première fois dans l’histoire des Jeux paralympiques à des épreuves (para ski de fond). Le Président du comité international paralympique s’est dit "déçu" de cette décision. "Bien que nous soyons déçus, nous respectons la décision des deux (comités) qui ont estimé que défiler séparément serait mieux pour les deux parties", a expliqué Andrew Parsons, aujourd’hui lors d'une conférence de presse.
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