Que vont devenir les bassins de la Paris La Défense Arena de Nanterre après les Jeux olympiques?

"C’est une démarche innovante car jamais l’héritage n’a été anticipé aussitôt, se félicite Flora Dancourt qui travaille sur les projets d’infrastructures à Paris 2024. A partir de mi-mai, deux bassins temporaires de 50 mètres seront installés sur le site de Paris La Défense Arena."
Dans l’enceinte, les 17.000 spectateurs pourront assister aux épreuves de natation, aux finales de waterpolo des femmes et des hommes ainsi que toutes les épreuves de para-natation. Ces deux piscines sont construites par Myrtha Pools, une entreprise italienne. "Notre métier consiste à construire des bassins en inox blanc. Ces panneaux en inox tiennent seuls et on peut les démonter à l’issue des compétitions", détaille Alexandre Gandoin, directeur commercial France chez Myrtha Pools.
"C’est un héritage avantageux pour la population"
Mais lorsque les Jeux seront terminés, l’objectif est de réutiliser ces deux piscines. "Une fois désinstallées, elles seront récupérées. La ville de Sevran aura le bassin de compétition de 50 mètres, alors que le bassin d’échauffement sera transformé en deux bassins de 25 mètres dont l’un sera pour Bagnolet", détaille Flora Dancourt.
L’objectif est que ces JO soient un véritable héritage. Pour la ville de Sevran c’était une réelle opportunité. "Nous avons déjà une piscine mais qui est obsolète, elle date de 1976. Aujourd’hui, elle ne répond plus aux besoins, notamment de nos clubs de natation qui sont assez actifs et qui ont un niveau intéressant", explique Clémentine Lereverend, la directrice de cabinet du maire de Sevran.
Une fois les Jeux paralympiques clôturés, le bassin sera transporté dans la commune de Seine-Saint-Denis. "La première phase des travaux a commencé avec la pose de la première pierre ce mercredi 24 janvier. Puis, la coque pour le futur bassin sera préparée. On a choisi d’intégrer le nouveau bassin sur le site actuel et conserver tout ce que l’on peut." La livraison du site neuf est prévue à l’automne 2025.
"Cela permettra de tripler la capacité d’accueil des scolaires et permettra à nos clubs d’avoir un niveau supérieur. C’est un héritage avantageux pour la population", se réjouit la directrice de cabinet. Le coût s’élève à 26 millions d’euros mais "c’est bien moins que si on avait dû construire le bassin. Ce complexe pourra durer au moins une cinquantaine d'années. Héritage avantageux pour la population", nuance-t-elle.
Des bassins polémiques
Les bassins de la Paris La Défense Arena ont été au cœur d'une polémique au début de ce mois de janvier, partie d'une mauvaise interprétation d'un article de nos confrères de L'Express. De nombreux internautes s'étaient étonnés sur les réseaux sociaux que le Centre aquatique olympique construit en face du Stade de France à Saint-Denis n'accueille pas les épreuves de natation des Jeux, interprétant ce qu'ils pensaient être un changement précipité comme un fiasco d'organisation.
Le directeur général de la Fédération française de natation Laurent Ciubini avait dû prendre la parole pour rappeler qu'"à aucun moment il n'avait été prévu d'accueillir dans ce CAO les épreuves de natation course".