Ramoin : «Je l'attendais cette médaille»

Quatrième médaille française lors de ces Jeux olympiques d’hiver, Tony Ramoin a fait sensation en remportant le bronze en snowboard cross. Pas vraiment une surprise pour le gamin des Alpes-Maritimes.

Tony Ramoin, vous n’avez pas de grandes références, quel a été le déclic ?
Il y a un mois et demi je suis passé près d’une finale de Coupe du monde. Je me suis dit que j’avais le niveau et qu’il fallait concrétiser. Je savais que c’était possible et qu’il fallait tout donner.

Quel sentiment aviez-vous au départ de la finale ?
La médaille on y pense mais on pense surtout à bien rider. J’étais concentré. Je n'avais pas l’intention de finir deuxième. Je voulais gagner. A l’avant-dernier virage, par contre, je me suis dit qu’il fallait garder cette troisième place. Si j’avais pu aller chercher la deuxième place, je l’aurais fait car on ne se contente pas de la troisième place.

Un mot sur la course.
C’était une course vraiment très particulière. Normalement, il y a moins de chutes, moins de contact. Il y en a plus en tout cas qu’en Coupe du Monde. Il fallait être fin tacticien. Dans chaque run, on n’était pas à l’abri d’une chute. J’ai su rester lucide et solide pour aller chercher cette médaille et elle est là.

Toute votre famille avait fait le déplacement...
Elle a pris le temps de venir. Voir tout le monde plus heureux que moi, c’est géant.

On attendait Pierre Vaultier ou les frères de Le Rue. Avez-vous conscience d’avoir créer la surprise ?
Oui. Mais je l’attendais cette médaille. Je me suis préparé pendant deux ans pour ça. Autour de moi, je pense que peu de personnes s'y attendait. Là, j’ai pu montrer de quoi j’étais capable. C’est un rêve qui se réalise.

Et dire qu’être à Vancouver n’était pas gagné pour vous il y a encore quelques mois.
J’étais blessé l’an dernier et je n’ai pas pu faire les premières épreuves de Coupe du Monde. J’ai eu de la chance que Paul-Henri de Le Rue mange des huîtres au Nouvel An. Il est tombé malade. En le remplaçant, j’ai fait une cinquième place qui m’a permis de me qualifier aux Jeux Olympiques.

Depuis, vous avez remangé des huîtres ?
Non, je n’en ai pas remangé et je n’en ai pas trop envie. En tout cas, je les remercie tous les jours !

La rédaction - F.-X. de Chateaufort à Cypress Mountain