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Rififi au sein de l’athlétisme français

Le scandale est tout proche d’éclater au sein de la fédération française d’athlétisme. Guy Ontanon, qui s’en est pris ouvertement à son ancien coureur, Ronald Pognon, est en ligne de mire.

Le contexte du débat ? Une ambiance détestable, un climat que l’on pourrait qualifier de pourri, suffisamment pour que François Pépin renonce à encadrer le 4x400 m messieurs lors des séries disputées vendredi et soit remplacé au pied levé par Laurence Bily. L’objet du conflit ? Les déclarations politiquement « incorrectes » selon certains de Guy Ontanon, démissionnaire de son poste de co-entraîneur des relais et terriblement acerbe envers la personne de Ronald Pognon dont il a mis en doute les propos et l’intégrité sportive, le tout en laissant planer une forme de suspicion autour de la blessure de ce dernier, blessure qui l’avait empêché de prendre part au relais 4x100 m.

Pis, Ontanon, suite à l’échec des relais 4x400, aussi bien dames que messieurs , en a remis une couche. « C’est un petit peu trop feutré à mon goût là maintenant. Je pense qu’il faut dire les choses clairement. On se retrouve dans une situation où systématiquement on voit trop d’athlètes blessés, trop d’athlètes qui s’écoutent… et puis on continue sur ce système-là. Les Jeux de Pékin vont s’arrêter et on va refaire les mêmes constats et on va refaire la même bérézina ».

Visé ou pas, Ronald Pognon a tenu à réagir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la réplique est cinglante… autant que lassé visiblement des critiques portées à son sujet. « Moi, je joue vraiment le rôle avec le relais, je fais les meetings. J’ai même décalé des stages pour pouvoir faire des stages. Je ne comprends pas… Ce monsieur-là, Guy Ontanon était mon ancien entraîneur. Je pense qu’il a fait passer ses propos personnels avant le reste. Je l’ai quitté il y a deux ans et je pense que ce fait-là le gêne. Ça fait deux ans qu’il me titille. Ce n’est pas bien de sa part qu’il aille parler à la presse alors que ce truc pouvait se régler en interne. En un an de relais, je n’ai jamais discuté avec lui ».

«Depuis deux ans, on me demande de laisser pisser, de laisser passer, de faire mon chemin. Je l’ai fait. Des sportifs d’autres disciplines viennent me voir. Moi, je trouve que ça va trop loin tout ça. En rentrant des Jeux, je vais voir avec mon avocat pour déposer plainte. Là, c’est bon. En plus il ment, il y a des mensonges dans son discours, de la diffamation. Là, ça va trop loin ». Reste désormais à voir jusqu’où toute cette affaire va aller…

La rédaction