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Sept champions en péril

Laura Flessel parviendra-t-elle à se qualifier pour les Jeux de Londres ?

Laura Flessel parviendra-t-elle à se qualifier pour les Jeux de Londres ? - -

A l’image de Laura Flessel et d’Alain Bernard ce week-end, certaines des plus grandes stars françaises peinent à se qualifier pour les JO de Londres. Ils ne sont pas les seuls. Avec eux, une page du sport tricolore est en train de se tourner.

Laura Flessel (escrime)
A 40 ans, la « Guêpe » n’est pas certaine de pouvoir piquer cet été à Londres. Avec ses partenaires épéistes, la championne olympique d’Atlanta est tombée en 8e de finale ce week-end à Saint-Maur, dernière chance pour les Françaises de se qualifier par équipes. Laura Flessel (Lagardère Paris Racing) a encore une petite chance de décrocher son billet en individuel. Ce sera à Bratislava du 21 au 22 avril. En pleurs dimanche dans l’est parisien, la Guadeloupéenne, favorite pour porter le drapeau cet été, devra se ressaisir dans un mois et atteindre au moins la finale en Slovaquie.

Alain Bernard (natation)
Le Requin blanc a bien failli ne traverser pas la Manche. Le champion olympique du 100m à Pékin s’est ramassé à deux reprises la semaine dernière dans le bassin Paul-Asseman de Dunkerque, théâtre des Championnats de France. A 28 ans, Alain Bernard (Antibes) a fini 5e du 100m et du 50m, dépassé par la jeune garde et le retour d’anciens affutés. L’élève de Denis Auguin prendra quand même l’Eurostar mais au titre de remplaçant du relais 4x100m. Porté par l’ovation du public, il s’est même déclaré candidat pour être le porte-drapeau de la délégation tricolore.

Tony Estanguet (canoë-kayak)
Dans 10 jours, le 8 avril dans le stade d’eaux vives de Pau-Pyrénées, la star française du C1 va tenter de décrocher son billet pour Londres. Sortant d’une saison très délicate, le double champion olympique de Sydney et Athènes joue gros lors de ces sélections françaises où il n’y aura qu’un quota par catégorie. Il affrontera l’homme qui représente le futur du canoë tricolore : le Marseillais Denis Gargaud (24 ans), champion du monde en titre.

Jeannie Longo (cyclisme)
A 53 ans, la sportive préférée des Français s’apprête à mettre un terme à son extraordinaire carrière, doublée d’une longévité hors-norme. Championne olympique à Atlanta, 13 fois championne du monde, 59 titres nationaux, la Grenobloise est pré-sélectionnée pour le contre-la-montre de ce qui serait ses 5e Jeux. Mais ses récents ennuis extra-sportifs ont laissé des traces. Mise en cause dans une affaire de contrôles antidopage ratés avant d’être blanchie, Jeannie Longo doit maintenant affronter les soupçons qui l’entourent après la mise en examen de son mari et entraineur, Patrice Ciprelli, pour achat et importation d’EPO.

Christine Arron (athlétisme)
A 38 ans, la sprinteuse a fait le pari de se qualifier pour les Jeux de Londres. Quatorze ans après son titre de championne d’Europe à Budapest, doublé du record continental (10’’73), la Reine Christine n’est plus que l’ombre d’elle-même. Après avoir enchainé les saisons blanches et les entraineurs, l’élève de Pierre-Jean Vazel a terminé 4e des championnats de France en salle en 7’’33. Christine Arron (Lagardère Paris Racing), maman d’un garçon de 10 ans, n’a plus couru sous les 11’’18 (minima pour Londres) depuis 2007. Les Jeux de trop ?

Frédérique Jossinet (judo)
A 36 ans, la doyenne de l’équipe de France de judo est engagée dans une course contre-la-montre pour décrocher sa place dans la catégorie olympique des moins de 48 kilos. Vice-championne olympique à Athènes, triple championne d'Europe, Frédérique Jossinet (Orléans) est 15e au classement mondial, devancée par Lætitia Payet (12e). Tout se jouera pendant les Championnats d’Europe (26-29 avril) en Russie ou lors des deux gros tournois du printemps (Moscou et Rio), si les sélectionneurs veulent se donner le temps. Gênée depuis décembre par une hernie cervicale, « Joss » aborde la dernière ligne droite à court de compétition.

Mehdi Baala (athlétisme)
Double champion d’Europe en 2002 et 2006, le vice-champion du monde 2003 du 1500m va essayer de participer à une quatrième olympiade. Malheureux à Sydney et à Athènes, l’élève de Jean-Michel Dirringer avait récupéré le bronze à Pékin, sur tapis vert, après la disqualification du Bahreïni Rashid Ramzi, convaincu de dopage. A 34 ans, Mehdi Baala (Lille Métropole Athlétisme) souhaite restaurer une image ternie par sa violente altercation avec Mahiédine Mekhissi l’an dernier au meeting de Monaco.

Louis Chenaille (avec la rédaction)