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Sérandour plaque Laporte

Friture sur la ligne entre le CIO et le secrétaire d’Etat chargé des Sports, Bernard Laporte. Ce dernier souhaite imposer une limite de mandats aux présidents de fédération sportive. Une idée rejetée de façon véhémente par le président du CIO, Henri Sérandour.

« Si ce mouvement sportif français n’est pas crédible dans son pays, comment voulez-vous qu’il soit crédible ailleurs ? Je demande aux gens qui prennent des décisions de réfléchir un petit peu et de discuter avec nous. On ne peut pas, quand même, quand on arrive dans un ministère, traiter d’un revers de main 17 millions de personnes et décréter que l’on va décider pour eux. Nous ne sommes pas dans une politique bananière. J’espère que notre secrétaire d’Etat respectera cela et qu’on va se mettre rapidement autour d’une table pour en parler. A un moment donné, on vous dit : vous là, vous avez fait votre temps, on va en prendre un autre »…. On n’a jamais vu ça. Où est-ce qu’on va là ? »

Ce dernier, qui s’est exprimé lors d'une conférence de presse clôturant le séminaire des villes pré-requérantes à l'organisation des jeux Olympiques d'hiver 2018 (Annecy, Grenoble, Nice, Pelvoux), a également tenu, a également tenu à préciser que les ingérences de Bernard Laporte pourraient laisser planer une certaine incertitude sur le processus de candidature française aux Jeux Olympiques 2018.

« On prendra nos responsabilités, en espérant qu'en haut ils les prennent aussi mais il y a une incertitude sur le processus 2018. On est mal à l'aise par rapport à ces villes candidates mais je ne suis pas sûr que ça vaille le coup de continuer dans ces conditions. Après l'échec de la candidature de Paris aux JO 2012, j'ai décidé de faire des présidents de fédérations olympiques les ambassadeurs de la candidature aux JO 2018. Or quand un dirigeant arrive dans une fédération, c'est au minimum huit ans de travail pour pénétrer une fédération internationale. Limiter le nombre de leur mandat à deux fois quatre ans, c'est les discriminer sur le plan international. Quelle tronche j'aurai devant le CIO si notre mouvement sportif n'est pas reconnu sur le plan national ? » (déclas AFP)

La rédaction