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Shaun White, le ciel pour limite !

Shaun White a écrasé la concurrence

Shaun White a écrasé la concurrence - -

Mercredi, le jeune Américain de 23 ans a illuminé l’épreuve de half-pipe. « Les gens viennent pour voir le meilleur et je suis là pour ça », lance cette bête des neiges.

Shaun White est le snowboard ! Mercredi soir, dans la nuit de Cypress Mountain, le rouquin de San Diego l’a une nouvelle fois prouvé en décrochant sans surprise la médaille d’or de l’épreuve de half-pipe. Un gouffre le sépare des autres : 10,4 points d’écart avec le second, le Finlandais Piroinen, deuxième, et 35,3 avec le troisième, l’Américain Lago... « Les gens viennent pour voir le meilleur, et je suis là pour ça », concède le jeune champion de 23 ans.Largement en tête après le premier run, et certain de toucher sa deuxième médaille d’or olympique avant le passage de tous ses concurrents, il a lâché les chevaux pour réaliser une deuxième session presque parfaite (48,4 /50), avec à la clé une figure que lui seul maîtrise : le double mactwist 1260. «Il restait trois gars à passer mais je me sentais bien. J’avais encore des figures dans ma poche. Je pense que j’appellerais cette figure le Tomahawk. Ça fait massif. »Même ses plus farouches adversaires s’inclinent devant tant de talent. « Shaun a prouvé qu’il était vraiment intouchable, reconnaît le Français Mathieu Crépel, dixième de la finale. Il gagne avec un beau run. Et alors qu’il avait déjà gagné il rentre son meilleur run. Beaucoup de respect pour ce monsieur. » Ceux qui ne le connaissaient pas jusqu’à mercredi, on découvert le phénomène. Animal exceptionnel sur la neige, c’est aussi une bête médiatique avec un look pas possible. Un véritable « entertainer », un divertisseur, qui plaît au public américain. A l’image des superstars du catch.

Crepel : « Ce type, c’est respect ! »

Ce deuxième titre olympique le fait en tout cas entrer dans la légende d’un sport aux valeurs plus individualistes qu’olympiques. Pur produit de cette génération White a su néanmoins se rapprocher de l’idéal olympique. «En fait je pense qu’à Turin je ne me sentais pas appartenir à l’équipe américaine, affirme-t-il. Ici ça n’a rien à voir, Les Jeux olympiques signifient beaucoup pour moi. Je pense disputer encore d’autres JO, gagner des titres en skateboard et participer à des films, mais seulement des films d’actions (rires) ! »Ce pur talent ne doit pas faire oublier son immense capacité de travail. Il ne cesse de s’entraîner dans le half-pipe qu’un de ses sponsors lui a fait construire dans le Colorado. Il teste de nouvelles figures, invente, crée… « C’est un garçon qui travaille très dur, souligne son manager Gabe L’Heureux. Il ne se contente pas de son niveau. Il veut toujours progresser. » Sa limite ? « Le ciel », conclut L’Heureux.

La rédaction - M.M. avec F.-X. de Chateaufort