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Tir à l'arc: "J’ai gardé le cap", Addis heureux de son podium à Antalya en Coupe du monde

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C’est l’archer français en forme depuis le début de saison. Baptiste Addis a signé la troisième place, ce dimanche, lors de la Coupe du monde d’Antalya (Turquie), un mois après une quatrième position à Shanghai. Le fruit d’un travail pour d’abord poser sa technique.

Baptiste Addis, quel est le sentiment après cet excellent début de saison ?

C’est intéressant. Je suis assez content que cela paye tout de suite. Après ma 4e place à Shanghai ce n’était pas forcément l’objectif que ça paye à Antalya. Je suis très content que ça marche ici. Je vais continuer à travailler. Cela valide un bon hiver d’entraînement. Je suis satisfait que cela fonctionne malgré des petites difficultés à certains moments. C’est le mental. Quand je suis arrivé sur le terrain en huitième ou en quart, je n’avais pas l’envie de gagner à tout prix car ma technique n’était pas encore en place. Je voulais voir si j’étais capable d’appliquer ma technique en situation de stress. J’étais un peu moins concentré sur le résultat que les autres. C’est peut-être ce qui m’a aidé. Dans l’arène j’ai gardé le cap, d’abord faire les choses avant d’aller chercher le score. Ça a été la clef qui m’a aidé mais aussi l’accompagnement de tout le staff.

Comme à Shanghai, vous perdez la demie et vous revenez immédiatement pour le match pour le bronze. Mais cette fois-ci vous l’emportez. Que s’est-il passé ?

Shanghai a été un bon indicateur. On a pu retravailler sur ce qui n’a pas marché. C’était la même situation mais abordée différemment grâce à l’expérience de Shanghai. Je suis content que Shanghai m’ait aidé. Ma quatrième place construit sur l’avenir et cette troisième place va aussi avoir des choses à dire. Elle va m’aider à avoir un truc plus régulier, savoir comment le faire, pour que ça marche le plus de fois possible.

Ça marche bien en équipe avec Thomas Chirault et Jean-Charles Valladont. Vous terminez en bronze après l’argent en Chine.

Ça fait plaisir. On était en place. On a construit quelque chose de fort pour les Jeux. Ca montre qu’on est encore là. On n’est pas resté trop longtemps en vacances. On fait 2e puis 3e. Si on veut aller chercher un truc plus régulier, aller chercher les Coréens, il faut travailler plus, tirer plus. Alors là on pourra aller chercher la médaille d’or car on n’a pas envie de s’arrêter à la médaille d’argent.

Le mois prochain, c’est l’étape de Madrid, la dernière Coupe du monde avant le Mondial en Corée du Sud. Quel sera l’objectif?

Madrid n’apportera pas grand-chose si je fais une médaille en tirant n’importe comment. Je préfère faire une bonne Coupe du monde, perdre en quart mais tirer avec la manière, que d’aller jusqu’au bout sans la manière.  Ce sera l’enjeu à Madrid. Bien entendu, je ne vais pas y aller pour tourner les bras. Le but sera de tout donner et si ça passe pourquoi pas aller chercher un Final Four. L’objectif est vraiment sur la manière.

Propos recueillis par Morgan Maury