Un badge pour les athlètes français

Le port d'un ruban vert, destiné à montrer l'attachement aux droits de l'Homme, ayant été refusé par le CIO, la commission des athlètes du CNOSF va proposer le port d'un badge.
« Le CIO considère que le port d'un signe distinctif, quel qu’il soit, pourrait déranger les autres délégations, expliquait hier l’ancien champion olympique de judo, David Douillet. Avec la commission des athlètes, on a donc trouvé une autre solution. J’espère que cette solution conviendra aussi au CIO. C’est un signe qui réaffirmera réellement nos valeurs, des valeurs que l’on porte depuis toujours. »
Ce badge pourrait, selon nos confrères de France Info, représenter une colombe. Un message, facilement traduisible en anglais, accompagnerait également l’oiseau symbole de la paix. Tout cela devrait être officialisé lors d’une conférence de presse, demain matin.
Fermement opposé à une manifestation de Reporters Sans Frontières aux côtés des porteurs de la flamme olympique, le président du CNOSF Henri Sérandour est néanmoins prêt à appuyer l’idée de ses athlètes auprès du CIO.
« Puisqu’on parle de paix et de droits : qu’on nous laisse libre sur le passage de la flamme olympique, déclarait hier M. Sérandour. Qu’on respecte les athlètes qui vont porter cette flamme qui les amènera à Pékin. Ils n’ont pas besoin d’être téléguidés, on n’a pas besoin de leur donner des idées, de les solliciter. Ces échanges qu’ils ont entre eux sont spontanés et naturels. »
Le président du CNOSF précise toutefois que "la délégation française ne peut pas être la seule à se manifester à Pékin lors de la cérémonie d'ouverture" : « Nous allons en parler avec les autres pays membres du CIO, et, si la décision est prise de ne porter aucun signe, je la ferai respecter par nos athlètes. »
La flamme olympique doit parcourir les rues de Paris lundi prochain, dans un périple de 28 km.