Vittoz veut finir en beauté

Vincent Vittoz va terminer sa carrière olympique demain à Vancouver - -
Sept fois dans les dix premiers de courses olympiques, Vincent Vittoz court toujours après son premier podium depuis Nagano en 1998. Présent à Salt Lake City (2002) et à Turin (2006), son bilan canadien à Vancouver illustre parfaitement l’ensemble de sa carrière olympique : cinquième du 15km, il n’échoue qu’à cinq secondes de la médaille de bronze. Sur les 30 km, il prend une méritante quinzième place. En sprint par équipes, il termine septième après une chute de son compère Cyril Miranda. Enfin, accompagné de Jean-Marc Gaillard, Maurice Magnificat et Emmanuel Jonnier il voit la troisième place lui échapper pour quatre secondes dans le relais.
Très déçu après cette quatrième course, « Toz », 34 ans, restera longtemps cloîtré dans la cabane de l’équipe de France. Il n’aura même pas la force de venir rencontrer la presse. Mais cette médaille, il la veut. « Ça donne vraiment envie quand vous déjeunez avec des gamins, et que le soir vous les retrouvez avec une médaille autour du cou. Ce sont des gamins qui me font rêver » avait-il lâché dépité après sa cinquième place sur le 15km. Depuis, Vincent Vittoz semble s’être fait une raison. « Il a digéré. Ce n’est pas la grande forme, mais ça va mieux », avoue Pierre Mignerey, directeur sportif du ski de fond.
Le 50km n’est pas sa spécialité. Mais pourquoi ne pas créer l’exploit ? « De toute façon, il n’a rien à perdre », continue Mignerey. Même si du côté du directeur sportif du ski de fond on insiste à juste titre sur la performance de se classer dans les dix premiers aussi souvent. « Il a une certaine sérénité et un certain recul par rapport à l’évènement, explique le patron des Bleus. Faire cinquième aux Jeux, ce n’est pas honteux. »