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Vonnderful Lindsey

Lindsey Vonn tient le drapeau américain à côté de Julia Mancuso

Lindsey Vonn tient le drapeau américain à côté de Julia Mancuso - -

Meurtrie par son échec aux JO de Turin, Lindsay Vonn a pris une revanche éclatante mercredi en devenant la première Américaine sacrée championne olympique de descente.

« J’ai prouvé que j’étais une skieuse de caractère. Mon tibia faisait mal mais j’ai lutté, j’ai tout fait pour ne pas y penser. » Au-delà de la joie évidente à l’arrivée de la descente olympique qu’elle a survolé mercredi, Lindsey Vonn impressionne par ses qualités mentales.

Blessé au tibia, il y a quelques semaines lors d’un entrainement en Autriche, l’Américaine a dévalé la Franz de Vancouver en serrant les dents. Michel Vion, l’ancien DTN de l’alpin français et responsable de la compétition chez Rossignol, équipementier de Vonn encore l’an dernier, loue la trempe d’acier de son ex-skieuse. « Elle n’a pas fait d’intox, elle était vraiment blessée, je l’ai vu boitiller trois jours avant le course, et depuis son arrivée à Vancouver, elle a pris sur elle pour récupérer de sa blessure et pour évacuer le stress de la pression médiatique. »

Sixième de la descente olympique de Salt Lake City à seulement 17 ans, la skieuse du Colorado est depuis devenue insatiable : cinq globes de cristal dont deux gros globes en 2008 et 2009, double championne du monde de la descente et du Super G à Val d’Isère. Alors, Michael Phelps du cirque blanc ? Pour Laurent Chrétien, patron des descendeuses tricolores, Vonn a un petit plus. « Elle a une vista exceptionnelle. On l’a vu sur la Franz alors qu’elle n’avait qu’un entrainement dans les jambes (en raison des mauvaises conditions météo) ».

Suite à son échec à Turin, où elle termine 8e après s’être blessée à la hanche à l’entrainement, Lindsey Kildow, devenue Vonn en 2007, n’a plus eu qu’une idée en tête : rejoindre son idole Picabo Street au panthéon des championnes olympiques américaines. « Depuis quatre ans, elle ne vit que pour ce moment », confesse son mari Thomas.

Ses adversaires courent derrière l’Américaine. Malgré sa chute dans le slalom du super-combiné, elle peut encore réaliser de très grands Jeux puisqu'il reste trois épreuves (super-G, géant et slalom ndlr) dans lesquelles elle est engagée. Marie Marchand-Arvier, 7e mercredi au bas de la Franz, l’admet. « Quand on la battra, on sera encore plus respectées, et pour moi ce sera une grande fierté personnelle. »

La rédaction - Louis Chenaille