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Clarisse Agbegnenou face à Gévrise Emane

Clarisse Agbegnenou face à Gévrise Emane - -

A 6 jours du début des Championnats du monde de judo à Paris-Bercy, les Bleus terminent tranquillement leur préparation. La pression monte. Les impatients, les pressés, les cools : tout le monde veut faire ses premiers pas dans l’arène.

A le croiser avec son dessert glacé à la main dans les allées vertes de l’Insep, on pourrait croire que Teddy Riner (+100kg) profite tranquillement de son été, le nez au vent. Pourtant, dans 10 jours, l’arme atomique du judo français va tenter de devenir le judoka masculin le plus titré en Championnats du monde avec 5 couronnes. « Je gère bien la pression, assure Riner. Elle ne m’atteint pas. »

Bizuths des joutes planétaires comme médaillés des grandes campagnes, les Français sont plutôt détendus à l’approche de l’événement. La préparation est quasiment terminée. Il ne s’agit que de gammes, que de « faire du jus » maintenant, pour arriver en pleine santé sur le tatami. Pour éviter de se manger le cerveau, l’encadrement donne quelques bouffées d’air à ses troupes. Ce jeudi, les filles iront s’exercer au tir avec le RAID. Les garçons eux, ont fait corps au billard et au ping-pong. Certains comme Matthieu Dafreville (-90kg) mettent l’accent sur la récupération après avoir cravaché pendant 2 mois. « Je suis pressée d’y être lance Pénélope Bonna, championne d’Europe des moins de 52 kilos. Lors des combats où j’étais forte à l’entraînement, je me disais que j’aurais bien aimé être à Bercy ce jour-là. »

Le thermomètre d’excitation

Depuis la semaine dernière, les garçons ont pris leurs quartiers à Marcoussis, au centre national du rugby, là où le XV de France s’est préparé pour le Mondial. « Il y a tout, c’est parfait », se réjouit Philippe Taurines, entraîneur des garçons. Dimanche, les filles viendront les rejoindre. C’est là que les Bleus vivront durant le Mondial. Après chaque jour de compétition, les combattants du jour retrouveront le centre essonnien pour se préparer à l’épreuve par équipes, le dimanche en clôture de la compétition. Une sorte de camp retranché.

« La pression est montée d’un cran depuis qu’on est à Marcoussis, l’envie aussi, confie Romain Buffet (-90kg). Quand on pense à ceux qui sont passés par là, ça nous motive encore plus. » Ugo Legrand (-73kg) fait la moue d’être enfermé à Marcoussis. L’Orléanais ne « sent pas l’événement arriver ». Il n’est pas « à l’aise ». Il préfère les préparations à l’étranger. Les moins aguerris, comme Pierre Duprat (-66kg), ont l’excitation qui monte au thermomètre. Bercy en fusion, il l’imagine tous les jours : « A chaque fois que je m’endors, je vois le POPB, la foule, une compétition importante, ça va être monstrueux. » Bercy ne demande que ça.

Morgan Maury avec Clara Chaskiel