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Darbelet, la victoire sinon rien

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A 31 ans, le vice-champion olympique 2008 ne vise que la victoire ce samedi à Bercy, à l’occasion du Tournoi de Paris. Un échec dans sa catégorie des -73kg, et Benjamin Darbelet devra probablement faire une croix sur une troisième participation aux Jeux Olympiques, cet été à Londres.

Benjamin Darbelet est un fan de poker. Le judoka du club de Levallois ne se déplace jamais sans sa mallette de jetons. Ce samedi, dans le décor du POPB, c’est sur les tatamis que le natif de Dijon s’apprête à jouer un sacré coup de poker. En cette année olympique, le vice-champion d’Europe 2008 (-66kg) est au pied du mur. Dans sa catégorie, celle des -73kg, il doit composer avec la concurrence de Ugo Legrand, 23 ans, médaillé de bronze aux Mondiaux de Paris l’an passé. Le jeune loup aux dents longues a fait très forte impression en dominant, notamment, le Coréen Wang Ki-chun. L’avenir semble donc appartenir à celui qui sera tête de série numéro 2 ce samedi à Paris. D’autant que chez les -73kg, un seul Français sera retenu pour les JO de Londres (décision des DTN début mai).
Benjamin Darbelet n’a pourtant pas fait une croix sur sa troisième olympiade de rang après 2004 (-60kg) et 2008 (médaille d’argent en -66kg). « Si je veux prétendre aux JO, il reste encore quelques compétitions, dit-il. A Paris, je n’aurai pas le droit à l’erreur. Je n’y vais pas pour une médaille mais pour gagner. Je me suis entraîné pour cela. Je me sens prêt. »

Vaincre la malédiction de Bercy

Jamais aussi redoutable que lorsqu’il est en difficulté, Darbelet, 13e mondial, sait qu’il a une grosse carte à jouer à Bercy. Déjà, les sept premiers mondiaux seront absents. Fort de son expérience, il mise aussi sur l’atmosphère électrique du POPB pour se transcender : « Paris, c’est le plus grand tournoi du monde, c’est fabuleux ! Au-delà de la famille qui est présente dans les tribunes, il y a un public extraordinaire qui nous soutient du début à la fin. On a des frissons.»
A 31 ans, Darbelet sait que le faux pas est interdit. En cas de contre-performance ce samedi, ses espoirs de qualification pour les JO seront infimes. Mais le judoka, qui n’a jamais été en réussite dans ce tournoi, refuse de penser à l’échec. « Je suis en confiance, affirme-t-il. Depuis le début de l’année 2012, j’ai retrouvé de grosses sensations. J’aborde cette compétition sereinement, sans me prendre la tête. Ce sera mon 10e tournoi de Paris. Jusqu’à présent, j’ai disputé trois finales, j’ai terminé trois fois deuxième. J’espère enfin en gagner une. »