
Décosse : « Que tout le monde fasse du judo ! »

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Lucie, comment gérez-vous l’après JO ?
« Je suis toujours en vacances, j’en profite un peu. Je n’ai pas encore d’objectifs proches donc j’en profite. J’ai des petits qui me disent qu’ils vont commencer le judo. Ça me fait plaisir, j’espère que tout le monde va faire du judo. Comme ça, ça en fera moins au foot…»
Suivez-vous les Jeux Paralympiques ?
« Je suis les Paralympiques, je trouve ça bien même si des gens se plaignent qu’il n’y ait pas assez de courses en direct. Je trouve que c’est plutôt bien médiatisé, j’arrive à les suivre à la télé. Cet été, on a fait des stages avec l’équipe de France handisport donc on a la possibilité de vivre ce qu’ils vivent, on comprend mieux comment ils s’entraînent. Parfois, ils nous proposent de mettre des caches pendant la journée et de comprendre comment ça se passe pour eux.»
Vous avez affirmé vouloir vous entraîner de manière moins intensive cette année…
« Ça va être un peu moins intensif parce que je vais reprendre en novembre. Moins intensif, ça veut dire que je ne m’entraînerai peut-être pas deux fois par jour plus le samedi et le dimanche comme j’ai fait pendant 3 ou 4 ans. Je me levais tous les matins en pensant aux JO. Donc là, je pense que quelques séances techniques vont sauter. Je vais plus me concentrer sur la préparation physique et les compétitions.»
« Je suis une grande championne »
Vous rendez-vous compte de ce que vous avez accompli ?
« C’est quand je discute avec les gens que ça me fait plaisir parce que je ne me lève pas tous les matins en me disant : « Je suis championne olympique ». Ce matin, j’ai vu mon entraîneur et ça me fait chaud au cœur parce que je me dis qu’on a réussi un truc. Il y a eu tellement de moments difficiles ou de remises en questions. »
Ne regrettez-vous pas de n’être médiatisée que tous les 4 ans ?
« Pour moi, ça va parce que j’étais déjà un petit peu connue avant et je faisais partie des têtes d’affiche parce que j’étais vice-championne olympique (en 2008). Donc là, les gens ont compris que je suis arrivée au bout du bout et que c’est la consécration. Donc je n’ai pas ce truc pour moi, je suis déjà une grande championne. Ce n’est pas : « J’ai fait une médaille d’or et c’est fini. »