Grand Slam de Paris: "Le vieux est de retour", s'amuse Teddy Riner

Alors Teddy Riner, le roi est de retour?
Non (rires)! Le vieux est de retour! Ça fait plaisir de remonter sur ce tournoi. C’était important dans la préparation même avec 70% de mes capacités. Je n’ai pas montré un judo extraordinaire mais ça fait partie de la préparation. Ce n’était pas facile de revenir de ma blessure à la cheville. Si on me demande comment s’est passée la finale, je répondrais que je suis venu pour gagner et prendre des points. Ce n’est pas Ota qui ira aux JO pour le Japon (il est numéro 3 actuellement dans son pays). Il fallait aller vite, ne prendre aucun risque.
Vous avez eu peur de lancer des techniques?
Je connais le judo. Quand j’ai ma garde et que les adversaires se mettent en position de défense c’est très difficile d’attaquer. J’arrête de faire les mêmes erreurs. Quand on ne peut pas attaquer, on fait monter les pénalités.
Vous vouliez des certitudes, vous en avez ce soir?
La vérité ? Très peu. Je mise tout dans le travail qu’on va effectuer après ce tournoi. Ca décroche là-haut. J’ai débloqué des points. Je suis encore très loin du niveau que j’avais avant de me blesser. Il faut rester positif. Il reste encore un an et demi. Je suis prêt à travailler. J’ai un staff super autour de moi.
Avez-vous été gêné par votre cheville?
Ma cheville ne m’a pas embêté. Je sens la blessure derrière moi. On va continuer la prévention. A mon âge c’est important.
Quel a été le combat le plus difficile?
La demi-finale. J’ai eu l’occasion de le rencontrer à l’entraînement. On s’était envoyé pas mal de baston. Il a essayé de me fermer tout mon côté droit. Quand tu fais ça, les pénalités montent puisque tu n’attaques pas. Je l’ai bien pris tactiquement. A la sortie, j’avais un peu de regret car je voulais faire tomber. Aux JO, il faut s’attendre à avoir des matches qu’on gagne aux pénalités.
Vous égalez Lucie Décosse avec 7 victoires ici!
Ce n’est pas le premier objectif mais c’est bien de laisser une trace sur le plus beau tournoi du monde à la maison. Je suis content.
Il fallait prendre des marques avant les JO...
C’est important. Ca donne envie et ça donne à réfléchir. Ca va arriver vite. Se mettre une pression à la maison, ne pas glisser.
Ca ne vous donne pas envie de faire plus de compétitions et moins de stages?
On aura le temps de réfléchir avec les entraîneurs. C’est prévu. C’était très compliqué pour moi de revenir à ce niveau-là déjà. Sur le finish j’ai eu des sensations qui se sont débloquées. Maintenant, je vais souffler, me préparer tranquillement et faire de bonnes choses à l’entraînement.