Ils vont éblouir Bercy

Ilias Iliadis, le pieu grec - -
Kaori Matsumoto (Japon – moins de 57 kg)
Le visage de la guerre
L'histoire raconte qu'elle a été détectée à cause de son regard. Celui d'un loup. Des yeux marrons qui dégagent une terrible volonté de vaincre. Toujours une jambe avancée, prête à foncer dans le feu du combat. On l'a surnommée « La Bête » avant qu'elle ne devienne « Princesse Mononoke », en hommage au personnage du manga d'Hayao Miyazaki. Une humaine élevée par une déesse louve et féroce comme le carnassier. Son judo plus dynamique que flamboyant ne ressemble pas au judo classique de l'archipel. Anxieuse, cette accro aux bonbons et aux glaces se parle à haute voix en entrant sur le tapis. Depuis 2007, elle croit qu'elle est protégée par une fée verte qu'elle a vue soulever le couvercle d'un sac congélation…Tellement unique.
Rishod Sobirov (Ouzbékistan – moins de 60 kilos)
Le lutin magique
Quand on pense Ouzbékistan, on pense d'abord aux lutteurs de ce pays d'Asie centrale. Des monstres physiques venus au judo pour profiter des lumières de l'olympisme. Rishod Sobirov fait mentir cette généralité. Ce petit bonhomme est le roi des moins de 60 kilos. A 24 ans, il ne lui manque que l'or olympique. Sobirov est aussi l'un des techniciens les plus complets de la planète, un chat qui sèche sa proie avec la désarmante facilité du prédateur. Un régal pour les yeux.
Tsagaanbaatar Khashbaatar (Mongolie – moins de 66 kilos)
Le roc mongol
Son nom fait peur à tous les journalistes et tous les speakers de la planète. Un patronyme qui signifie le « guerrier dur comme un caillou ». Tellement dur qu'il est pratiquement impossible à faire tomber, alors que lui, se fait un doux plaisir à vous arracher avec ses reins bioniques. Son titre mondial en 2009, le premier pour la Mongolie, lui a assuré un bon train de vie jusqu'à la fin de ses jours. Star dans son pays, Khashbaatar est marié à une vice-championne olympique de tir à la carabine. Et sur son pectoral est tatoué « Champion ». Normal.
Ilias Iliadis (Grèce – moins de 90 kilos)
Le pieu grec
La star mondiale du judo c'est lui ! Un titre olympique, trois médailles mondiales dont un titre, deux titres européens, Iliadis est un étau qui sourit tout le temps. Il préfère passer son temps avec ses frères géorgiens, son pays de naissance. Personne ne sait quand il est né. Sa biographie officielle lui donne 24 ans mais ses multiples passages dans des catégories de poids et d'âge différentes ont jeté le doute. Qu'importe. Son physique est d'airain et sa technique sublime. On souhaite bon courage à ceux qui vont passer cinq minutes entre les pattes du broyeur.
Takamasa Anai (Japon – moins de 100 kilos)
Le chef d'œuvre
Le plus beau combattant du circuit toutes catégories confondues avec un catalogue sans fin de techniques. Construit à la prestigieuse université de Tenri, Anai est capable de plier un combat en trois secondes chrono. Naïf au bon sens du terme, il cherche toujours le ippon en combat. Une fâcheuse tendance qui l'a souvent amené à se faire contrer par des combattants qui n'attendaient que ça. Malgré cela, le champion du monde 2010 reste l'homme à fabriquer des posters.