La pression ne fait pas peur aux Bleues

Avant de quitter Talence, vendredi midi, les judokates françaises ont fait le point sur leur préparation. A quelques jours des Mondiaux (du 23 au 28 août), la pression est déjà là avant le grand rendez-vous à Bercy.

J - 12 avant les Mondiaux. Pourtant, dans les têtes, l’immense salle de Bercy est encore bien loin. « Je ne fais aucun décompte, assène Lucie Décosse, seule judokate à avoir ramené une médaille (en or) de Tokyo lors des championnats du monde de l’an passé. Il reste encore six jours de préparation. Après ça, on verra. A mon avis, il vaut mieux compter comme ça ».

Recluses au Creps de Talence, à quelques kilomètres de Bordeaux, les quatorze sélectionnées tricolores enchaînent préparation physique, combats intenses et périodes techniques où elles répètent leurs projections favorites. A seulement quelques jours des Mondiaux de Bercy, les filles en bavent. Automne Pavia peut en témoigner. « Les entraînement sont durs. Mais on sait que c’est pour la bonne cause. La pression monte mais, au moins, je sais que je serai prête physiquement et mentalement. Mais je suis plus qu’impatiente », glisse celle qui combat chez les moins de 57 kg.

Jossinet : « Ne pas se griller »

Malgré l’impatience, les championnats du monde à la maison ne sont pas encore pour tout de suite. Et histoire d’éviter la prise de tête avant l’échéance, l’ancienne du groupe France, Frédérique Jossinet (35 ans), relativise : « C’est une compétition de judo à très haut niveau, mais ce n’est quand même pas les Jeux Olympiques ». Sauf qu’à domicile, la donne n’est pas tout à fait la même. Celle qui a participé à Koh-Lanta acquiesce. Enfin. « Oui, c’est vrai, on est chez nous. Donc il va falloir gérer car la famille et beaucoup d’amis seront là. Mais ça ne me fait pas peur. Il faudra juste rester bien concentrée sur le championnat et il n’y aura aucun souci. A moi de ne pas me griller et de ne pas trop me disperser ». La semaine prochaine, les dernières séances d’entraînement se dérouleront à l’INSEP. Ce sera avant le grand départ pour Marcoussis, habituellement occupé par des rugbymen bien dissipés. Coupés du monde, les judokates se reposeront alors jusqu’à leur entrée en lice dans l’étouffante chaleur de Bercy. Avec l’ambition de briller.

Florian Fieschi avec M.M. et O.S.