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Les « curiosités » des Mondiaux

Romy Tarangul montrait presque tout pour l'édition allemande de Playboy en 2008

Romy Tarangul montrait presque tout pour l'édition allemande de Playboy en 2008 - -

Le Japon ne possède pas le monopole du beau judo. Ils viennent de « petits » pays de cette discipline mais n'ont que des envies d'or à Bercy (23 au 28 août). Ce sont les « curiosités » brillantes de ces Mondiaux, des histoires aussi. Découverte de ces combattants qui ne viennent pas pour amuser la galerie.

Islam El Shehaby (Egypte – plus de 100 kilos)
Le pharaon
Et si la principale menace pour Teddy Riner venait d'Egypte et pas du Japon ou de l'Europe? Numéro deux mondial derrière le Français, Islam El Shehaby est l'un des très rares à posséder ce qu'il faut (taille, puissance, technique, expérience) pour faire tomber la statue du Commandeur Riner. Cet ingénieur en mécanique chez Coca Cola est arrivé à maturité l'an passé avec une médaille de bronze aux championnats du monde. Entre les deux hommes, c'est un peu l'inconnu. El-Shehaby avait déclaré forfait sur blessure lors de leur dernière confrontation. Mais à Bercy, les montagnes pourraient bien se rencontrer...

Romy Tarangul (Allemagne – moins de 52 kilos)
La playmate
Médaillée mondiale en 2009, l'Allemande fait moins parler d'elle sur le tapis que dans les coursives et sur les forums internet. Personne ne s'est remis de ses photos déshabillées pour l'édition allemande de Playboy en 2008. La petite judoka de Francfort montrait presque tout avec seulement une ceinture autour de la taille. Si ses résultats sont moins étourdissants que sa plastique, elle continue d'avoir ses fans. Chaque année, lorsque de l'élection du « Judoka de l'année » par le magazine « l'Esprit du Judo », elle est oubliée par les spécialistes mais pas par le public qui lui offre plusieurs centaines de voix.

Majlinda Kelmendi (Kosovo – moins de 52 kilos)
L'indépendante
Sur son judogi, vous ne verrez pas inscrit Kosovo mais IJF pour fédération internationale de judo. Son pays n'étant pas reconnu par le Comité international olympique, Kelmendi combat avec les initiales de l'IJF dans le dos, voire avec celles de l'Albanie, la plus grande communauté du Kosovo. A 20 ans, le miracle Kelmendi s'entraîne encore au club de ses débuts dans la banlieue de Pristina. Elle avait fait une entrée fracassante dans la sphère internationale en remportant un titre mondial junior (2009) à la force d'un bras gauche destructeur. C'est une petite star dans son pays où elle joue dans des publicités.

Kayla Harrison (Etats-Unis – moins de 78 kilos)
Le tank de l'Ohio
Naitre aux Etats-Unis n'est pas un avantage quand on fait du judo, et encore moins quand on voit le jour dans les plaines vides de l'Ohio. Kayla Harrison le dit: « Je suis faite pour combattre ». Entraînée par la légende US, Jimmy Pedro, la blonde Harrison est une stakhanoviste des compétitions (13 médailles en 2010, un record). C'est surtout un coffre énorme propulsé par un V8 de guerre, un tank. Cette jeune fille de 21 ans est devenue l'an passé à Tokyo la deuxième championne du monde de son pays. Sur le tatami, avec elle, ça déménage. Son affrontement avec la Française Audrey Tcheuméo, sa rivale depuis junior, risque de faire trembler les murs de Bercy.

Morgan Maury