Levallois: Riner entendu par la police

- - AFP
Il s’est présenté lundi dans les locaux de la brigade de répression de la délinquance économique, à Paris. Selon l’Equipe, Teddy Riner y a passé moins d’une heure. Le champion olympique de judo, accompagné de son avocat, a été interrogé dans le cadre d’une enquête sur son club de Levallois (Hauts-de-Seine). Les enquêteurs cherchaient à en savoir plus sur son contrat de travail. Le colosse de 26 ans, soupçonné de « détournement de fonds publics », a été entendu en tant que « suspect libre ».
« Cela fait toujours bizarre d’être convoqué par la police, a réagi Riner. Même si je n’ai pas tout de suite compris de quoi il pouvait s’agir, moi qui suis plutôt carré, je me suis un peu inquiété. Et j’ai anticipé. » Dans un rapport paru au mois de mars dernier, la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France a pointé « la situation financière » du Levallois Sporting Club, qui s’est « sensiblement détériorée ». Dans son viseur : « la forte progression des charges de personnel, avec notamment le recrutement d’un judoka professionnel de tout premier plan mondial ».
Riner : « Il n’y a rien de fictif »
Depuis son recrutement en 2009, Riner a bénéficié d’une rémunération croissante, qui atteint 429 293 euros brut en 2013 grâce à des « clauses contractuelles favorables », notamment « une part variable en fonction de ses performances sportives ». Si sa venue n’a pas entraîné la hausse espérée des recettes de sponsoring, elle a en revanche « lourdement pesé sur la masse salariale du club ».
Riner a lui justifié son salaire en expliquant qu’il participait au rayonnement international de son club en le mettant en avant lors des compétitions, ajoutant qu’il s’entraînait à Levallois deux fois par semaine. « Il n’y a rien de fictif », a-t-il insisté. Après son audition, l’octuple champion du monde estimait avoir levé les doutes qui pouvaient peser sur lui. Il ne devrait pas être convoqué à nouveau dans cette affaire.