Mais qui est donc Riner ?

Si le Français reste une équation difficile à résoudre pour tous ses adversaires, plusieurs membres de sa garde rapprochée ont accepté de décrypter pour RMC Sport la montagne tricolore, qui entrera en lice demain à Bercy. Témoignages.

Laurence Dacoury (Agence Blanco Negro), en charge de sa communication
« Notre première rencontre doit dater de janvier 2010 et d’une réunion de coordination à l’Insep avec les autres personnes qui travaillent avec lui. C’est quelqu’un qui est rassurant, généreux, jovial. Malgré son physique très imposant, il est rassurant. On sait qu’on va passer un bon moment. Il n’est pas enquiquinant dans le travail. Il est à la fois exigeant et il nous donne carte blanche. Mais il surveille parfaitement ce qui se passe autour de lui. Il n’est pas assisté. Il participe. Il aimerait être maître de son destin. Il a envie d’avoir un business. Il a un tempérament de leader. »

Delphine Verheyden (Vivien et associés), s’occupe de ses contrats
« Il est venu la première fois à mon bureau en 2007. Dès le début, j’ai vu du charisme et une grande gentillesse. Je me souviens lui avoir dit que s’il prenait la grosse tête, je ne le représenterais plus. Il est toujours très respectueux et m’a tutoyé assez vite. Il suit ses affaires. Je l’ai chaque semaine ou tous les 15 jours au téléphone. Si je lui laisse un message à n’importe quelle heure, je sais qu’il va me rappeler. Il a une intelligence naturelle, il cherche à comprendre et il comprend vite. Il écoute aussi. Il a cette qualité à déléguer en gardant la bride sur le cou.

Elisabeth Emery (FF Judo), sa personne de confiance
« Le premier souvenir, c’était sur un championnat à Paris. Paulette Fouillet (responsable du pole judo à l’Insep) m’avait invitée en me disant : « il faut que tu viennes voir ce petit jeune qui va être le successeur de David Douillet ». Je lui réponds que ce n’est pas possible car il n’y qu’un seul champion comme ça par siècle. Quand j’ai vu le phénomène, j’étais scotchée. Je lui ai parlé et je lui ai dit qu’il avait tout de l’étoffe du futur héros. Il a rigolé. Il n’est pas exigeant. Il est rigoureux. Il accepte la critique. Il me dit que c’est comme ça qu'il deviendra plus performant. Il est gentil et respectueux. On sent qu’il y a une éducation très rigoureuse derrière. »

Armelle O’Brien (kinésithérapeute), s’occupe de ses muscles
« Je l’ai vu quand j’étais encore athlète. Il est arrivé à l’Insep en tant que cadet. Je me suis dit : «qu’est-ce que c’est que ce molosse ? » Ce qui m’a touché et marqué chez lui, c’est qu’il est hyper simple, à la vie comme à la télé. Il n’est pas du tout exigeant, pas dans le star system. Il a un mot pour tout le monde. Quand il est là, on sent qu’il tire tout le monde vers le haut. Il est toujours de bonne humeur. Après chaque séance forte, il me demande systématiquement de l’étirer. En compétition, c’est beaucoup d’étirements et de massages des avant-bras car il a un énorme volume musculaire. »