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Mondiaux : Buchard, du bronze et quelques larmes

Amandine Buchard

Amandine Buchard - AFP

A seulement 19 ans, la Française Amandine Buchard s’est offert une médaille de bronze en -48kg pour ses premiers Mondiaux de judo, ce lundi à Tchéliabinsk (Russie). Mais l’ambitieuse Francilienne rêvait du titre.

« Les demi-finales, c’est toujours comme ça… » Des larmes au coin des yeux, Amandine Buchard a du mal à contenir son émotion. Malgré sa magnifique médaille de bronze obtenue à l’issue de son combat pour la troisième place face à la Russe Alyena Kusnetsova, la jeune judoka française évoque le stress pour expliquer son échec en demie contre l'Argentine Paula Pareto (battue en finale par la Japonaise Ami Kondo), ce lundi lors de la première journée des Mondiaux de Tchéliabinsk (Russie). « Il m’a manqué plus d’agressivité », ajoute-t-elle.

Malgré ses 19 ans et une première participation aux championnats du monde, la pensionnaire de l’INSEP rêvait d’un autre métal. « J’étais venu chercher un titre mondial, glisse-t-elle entre deux sanglots. Je ne suis pas passée loin. Il va falloir que j’essaie de rompre cette malédiction parce que je perds tout le temps mes demi-finales, que ce soit en cadettes, juniors ou maintenant. J’ai travaillé pour pouvoir essayer de gagner des titres. »

Buchard : « J’aurais pu revenir bredouille »

Avec autant de talent et tout l’avenir devant elle, celle qui a décroché l’argent aux championnats d’Europe pour sa première sélection, au mois d’avril, devrait vite y parvenir. « A 19 ans, une médaille de bronze aux championnats du monde, c’est extraordinaire, s’exclame son entraîneur, Christophe Massina. Elle aurait pu être championne du monde aujourd’hui et elle ne l’est pas. Cela veut donc dire qu’il y a encore des petites choses à travailler pour qu’elle soit vraiment la patronne et qu’elle ait son cadre accroché à l’INSEP. Elle commence à montrer aux autres qu’il va falloir compter sur elle mais il y a encore du chemin. »

Si elle manque encore d’expérience, Amandine Buchard peut déjà compter sur un sacré mental, qui lui a permis de se ressaisir lors de la petite finale. « C’est une satisfaction, c’est vrai, reconnaît-elle. J’aurais pu me relâcher et revenir bredouille. On m’a bien remobilisé. Heureusement que mon coach et les autres étaient là. » Et puis, séchant ses larmes, elle lâche enfin : « Je pense que j’apprécierai plus après… Je suis quand même satisfaite de ma troisième place. »

AB avec RM à Tchéliabinsk