Riner embrase le Club France

Quelques heures après son sacre, Teddy Riner a fêté sa médaille d’or avec le public très tard dans la soirée à Londres. Malgré la fatigue, ça ne l’a pas empêché de mettre le feu à un lieu de plus en plus prisé dans la capitale britannique.

Teddy Riner est arrivé au Club France à 22h. Avant, il a fallu satisfaire au contrôle antidopage, se rendre à une réception organisée par la Fédération internationale, et, quand même, embrasser sa famille. Le public a patienté devant l’écran géant avec les exploits de Florent Manaudou, titré sur 50m, et des basketteuses, victorieuses de Team GB en prolongation. De quoi faire battre le palpitant. Alors que DJ Fred Viktor & Vasco prenait le relais, l’empereur des +100kg donnait une conférence de presse à l’étage, médaille d’or autour du cou.

Morceaux choisis : « Maintenant, c’est plage et jet ski », « J’ai pris des cachetons pour pouvoir dormir », « J’ai combattu blessé à la main », « La médaille je vais la garder autour du cou, je vais la parfumer, la laver », « Lundi j’irai voir la finale du 200m avec Lemaitre et Bolt parce que je suis fan ». En bas, Dorian Mortelette et Germain Chardin, argentés le matin en deux de pointe, montaient sur scène sous les vivas de la foule. On croise, Loulou Nicollin, le grand manitou de Montpellier, la nageuse Alexianne Castel, finaliste du 200m dos.

Un peu après 23h, la famille de Teddy débarque. Attroupements. Riner enchaine les télévisions. Il fait 2 minutes pour BFM TV devant une meute de fans. DJ Fred Viktor & Vasco fait chauffer les platines. Les gars du RAID tentent de gérer la situation. Riner s’engouffre dans les studios de RMC. Catherine, la responsable du CNOSF, qui suit le champion depuis qu’il a quitté l’ExCel, la salle du judo, ne compte plus le retard sur le programme initial. Pas facile. Le public scande « Riner, Riner ! ». On veut la fête à la médaille.

Tous les judokas médaillés défilent sur scène

A 23h30 passé, il sort enfin, fend la foule et grimpe sur la scène. Il s’empare du micro tendu par l’animateur du Club France, Marc Maury, et lance aux fans : « Vous êtes chaud ? Je veux un public chaud ! » Il saute avec les fans, le bras tendu, en voilà un qui est content d’être là. Il embrasse Denis Masseglia, le boss du CNOSF, qui plie comme un roseau, avec la ministre, Valérie Fourneyron, qui tutoie sa médaille, et ça n’en finit plus.

Tous les médaillés du judo tricolore le rejoignent. Une Marseillaise a capella s’élève du public. Riner est dispo comme jamais. Il peut tout faire et il va tout faire, tout ce qui lui était interdit depuis des années. Et il commence ce soir au Club France. Par une grosse bringue. « Mettez moi la musique que vous voulez, je serai là ! » Loin dans la nuit. Le Club France, qui est celui qui baisse le rideau le plus tard sur Londres, n’aura pas volé sa réputation de hot spot de la capitale.

Louis Chenaille à Londres