Riner : « Je ne suis pas prêt d’arrêter »

Teddy Riner - AFP
Teddy, comment vous sentez-vous avant d’aborder cette nouvelle compétition ?
Je me sens bien. Surtout quand on regarde la saison que j’ai eue, avec beaucoup de pépins qui m’ont empêché de faire pratiquement toutes les compétitions. J’ai juste fait les championnats d’Europe. J’ai de bonnes sensations, une très bonne condition physique, j’ai retrouvé mon meilleur niveau. Je n’ai aucun doute quant à ma condition physique et à mon judo. Donc de ce côté-là, dans ma tête, je suis vraiment au calme. Je suis serein et vraiment très content de moi. C’est un bon présage.
Vous arrivez archi-favori...
Il faut toujours garder la tête froide et ne sous-estimer personne. Je sais à peu près qui je vais prendre dans ces championnats du monde mais je ne me focalise pas sur eux. Surtout que je pense que ce championnat du monde va être le plus important de ma carrière parce qu’il y a encore plus de monde que d’habitude sur celui-ci. Et je pense que c’est important de montrer, avant 2016, qui est le leader de la catégorie.
« Un échec ne serait pas la fin du monde »
Toute autre place que la première serait-elle un échec ?
Vu la préparation que je me suis mis au fur et à mesure des années, et le long chemin boueux par lequel je suis passé, ce n’est pas pour faire troisième ni deuxième. C’est vraiment pour aller chercher l’or. S’il devait y avoir le pire des scénarios, ça pourrait me rendre service. Avant 2012, je me souviens que j’avais eu un échec en 2010 et ça m’avait servi. Je ne vais pas chercher l’échec mais ce ne serait pas la fin du monde s’il rien ne se passe. Mais je ne pense pas à la défaite : je viens vraiment pour gagner et donner le meilleur de moi-même.
Après six titres mondiaux, où trouvez-vous la motivation ?
Pour moi, c’est un défi. Ça va être le championnat le plus dur, j’en suis persuadé. J’ai envie de relever des défis, j’ai une détermination en ce moment, je ne sais pas d’où elle vient ! Mais je pense que je ne suis pas prêt d’arrêter. Je me disais « on verra après 2016 » mais quand je me sens dans ces états-là, je me demande si on n’ira pas jusqu’en 2024 !
Riner, pas fan du site
Les championnats du monde de judo se dérouleront en Russie, à Tcheliabinsk, au nord du Kazakhstan. Une ville qui n’offre pas énormément d’occupations aux athlètes. Avant le début de la compétition, Teddy Riner n’était ainsi pas très enthousiaste. « On va s’occuper comme on peut, résume le Français. Je n’ai pas vu pire (rires). C’est plus près du Kazakhstan que de Moscou. » Une ville qui a déjà accueilli les championnats d’Europe de judo en 2012. « Je n’y étais pas mais je n’ai entendu que des bonnes choses ! », ajoute ironiquement Riner.