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Riner : "Je suis très content que ça m’arrive avant les Jeux"

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Sacré champion d’Europe des +100kg pour la cinquième fois de sa carrière, samedi à Kazan, Teddy Riner a parfois été bousculé, notamment en demi-finale par le Géorgien Levani Matiashvili. Une adversité qu’il est content d’avoir rencontrée à trois mois de défendre son titre olympique à Rio.

Teddy, vous avez rencontré des adversaires plus coriace que d’habitude aujourd’hui. Comment l’avez-vous vécu ?

Je suis content de cette journée parce qu’elle n’était pas facile à réaliser. C’était peut-être mon avant-dernière compétition avant les Jeux, donc c’était important d’aller au bout, d’aller chercher les adversaires. Si je suis venu sur ce championnat d’Europe, c’est aussi parce que c’est là qu’il y avait les meilleurs normalement. C’est ce que j’ai rencontré aujourd’hui, donc je suis très, très content. Alors oui, il y a eu des combats plus chauds que d’autres. J’aurais pu finir plus tôt certains combats, où il y a eu des petites erreurs de ma part. J’étais là pour prendre des informations.

Il ne fallait pas non plus trop en montrer à vos adversaires a trois mois des Jeux…

Tout à fait. C’était une journée à deux tranchants, avec une première partie qui s’est bien déroulée et une deuxième où cela a été plus dur de trouver la solution. C’est ce que je retiens parce qu’aux Jeux, il n’y aura pas de petit combat ou de combat facile. Autant commencer à se mettre dedans et à prendre les dernières informations qui se devaient d’être prises. Maintenant, il faut repartir au travail mais je ne suis pas un fainéant, donc je ne me fais aucun souci de ce côté-là. Je sais ce que je dois travailler. On va faire un débrief avec le staff et on va voir ce qu’il manque pour arriver à conquérir cette médaille d’or à Rio.

« Etre à 100% le plus vite possible avant ces Jeux »

Cela vous manquait-il de faire face une telle adversité ?

Bien sûr. Je suis très content que ça m’arrive avant les Jeux. Je suis quelqu’un d’orgueilleux et c’est est important au haut niveau. Ne pas aimer se faire maltraiter ou que les combat durent, c’est important. Ça va me permettre de retourner au boulot encore plus qu’avant et de me dire : « Sur ces combattants, il faut bosser comme ça et autrement sur certains. » Mais il ne faut pas oublier qu’il y a eu quatre ans de travail depuis les derniers Jeux. On est dans la dernière ligne droite. Il faut y aller !

Sur quoi allez-vous mettre l’accent lors de ces derniers mois de préparation ?

Sur moi-même déjà. Quel que soit celui qu’on le met devant, il faut que ça tombe avec la manière et rapidement. Je vais me concentrer sur ça. Il va y avoir des stages internationaux et des rencontres avec des étrangers. Il va falloir être bon, prendre de bonnes informations. Il faudra trouver les bonnes solutions. Et puis il y aura la préparation avec l’équipe de France afin de trouver la meilleure forme pour être à 100% le plus vite possible avant ces Jeux.

La France première nation

Alors que le rideau s’est baissé sur les épreuves individuelles de ces championnats d’Europe de judo ce samedi, la France trône au sommet du classement des médailles (7). Avec cinq médailles d’or (Khyar, Pavia, Emane, Tcheuméo, Riner), ainsi qu'un argent et un bronze, les Bleus caracolent en tête avec trois titres de plus que les Géorgiens. Une moisson presque au niveau des six titres conquis à Montpellier en 2014. Dimanche, place aux épreuves par équipes, dont les Tricolores sont tenants du titre chez les hommes et les femmes.

M.M.