
Riner : « Plus de ippons ! »

Teddy Riner - -
Teddy, avez-vous encore envie de croquer tout le monde ?
Maintenant que les vacances sont finies et qu’on est revenu sur le chemin des tatamis, oui, j’ai envie de gagner. Il fallait reprendre à un moment où à un autre. J’ai envie de revenir sur la scène internationale, j’ai envie de mettre des ippons, de refaire du judo. Donc les vacances sont terminées, j’ai une grosse envie, les crocs acérés. Et j’ai envie de rencontrer les meilleurs.
Après les vacances, votre entraînement est-il suffisant pour gagner à Bercy ?
Je ne suis pas à 100 % de mes capacités, mais l’essentiel, c’est de reprendre, de se faire plaisir. Je suis entrainé pour donner le meilleur de moi-même, donc je vais me présenter, donner tout ce que j’ai et on verra en fin de journée qui aura la médaille d’or. Je ne me mets aucune pression. Ce n’est pas parce que je suis champion olympique, que j’ai fait une belle saison l’année dernière, que je n’ai pas le droit de perdre. Je n’aime pas perdre mais je ne me mets aucune pression.
Est-ce que votre entraînement a changé ? Avez-vous de nouveaux exercices pour vous intéresser encore ?
Avec les nouveaux entraîneurs, ce sont des nouvelles séances et un nouveau programme. Ça me convient parce que j’ai parfois des semaines un peu plus aérées que d’autres, mais à chaque fois que je fais un entraînement, je n’ai pas le droit à l’erreur, je dois me donner à fond, auquel cas je me fais rentrer dedans par les adversaires. Donc ça me plaît, parce que je n’ai pas le choix, je l’ai encore moins qu’avant. Les entraînements sont encore plus soutenus que les autres années.
N’avez-vous jamais senti de lassitude ?
J’aurais pu revenir et me dire que ça va être les mêmes entraînements, comme avant. Mais ça n’a pas été le cas, j’ai de nouveaux entraîneurs qui ont tout changé, qui ont préparé un programme où je ne pourrai pas me lasser, où je n’ai pas le temps de réfléchir et où je vais rencontrer des mecs qui vont me rentrer dans la figure à l’entraînement matin, midi et soir.
C’est ce qui va vous amener à « marquer l’histoire » sur la prochaine olympiade ?
J’espère, parce que c’est un gros programme qui m’est proposé, avec beaucoup de stages à l’étranger. Il n’y a pas énormément de compétitions, à peu près tous les mois. Il faudra que je sois à la hauteur et bon. L’avenir nous dira si j’arrive à marquer l’histoire. Une chose est sûre, c’est que je suis reparti jusqu’en 2016 et je vais donner le meilleur de moi-même.
Comment voulez-vous montrer votre supériorité par rapport à vos adversaires ?
A Paris, j’ai eu l’opportunité de mettre des ippons. Aux Jeux, c’était plus difficile parce que je suis tombé sur des adversaires qui étaient sur la défensive. Avec ce nouveau règlement, on va primer ceux qui attaquent donc c’est un point positif pour mon judo et moi. Normalement, il devrait y avoir plus de ippons !