Riner pour l’Histoire

Teddy Riner - -
Teddy Riner n’a pas l’habitude de se prendre la tête. C’est même l’une de ses marques de fabrique. Sa notoriété, qui le pousse désormais à signer des autographes quand il marche dans la rue ? « Pour l’instant, je suis juste quelqu’un qui excelle dans son sport, répond-il. Mais je suis comme tout le monde, je dois aller à l’école (sic), m’entraîner… » L’épreuve des toutes catégories, qui peut aujourd’hui faire de lui le premier judoka à détenir cinq titres mondiaux ? « La seule que chose que je sais, c’est que je vais me faire plaisir, glisse-t-il. Le "toutes cat", c’est du bonus… »
Déjà champion du monde des plus de 100 kilos la semaine dernière, Teddy Riner pourrait pourtant s’installer au sommet de son sport s’il remportait une nouvelle couronne ce lundi (début des combats à 7h30 heure française). Encore plus fort que Douillet, Ogawa ou Yamashita. Une véritable légende. « Je vais prendre les combats les uns après les autres et faire les comptes à la fin », répond-il à la manière d’un footballeur, pour évacuer la pression. Car le Guadeloupéen sait que l’épreuve n’est pas gagnée d’avance. Ouverte à tous les judokas, mais essentiellement réservée aux lourds, la catégorie est plus relevée que celle des plus de 100 kilos. Les meilleurs judokas des moins de 100 kilos y participent également.
En outre, la fatigue pourrait commencer à se faire sentir. « Ce sera la première fois que je participerai à deux compétitions en moins d’une semaine, souligne Teddy Riner. Même s’il y a la fatigue, on va rester précis et concentré. » Histoire d’être seul au monde. Avant les Jeux de Londres, qui pourraient lui offrir son premier titre olympique. La seule ligne qui manquerait alors à son colossal palmarès.