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Teddy Riner veut sauver le Coq Sportif et s'associe à Xaviel Niel pour un projet de rachat

Teddy Riner, dans la tenue officielle de l'équipe de France olympique, lors des Jeux de Paris à l'été 2024.

Teddy Riner, dans la tenue officielle de l'équipe de France olympique, lors des Jeux de Paris à l'été 2024. - Icon Sport

Pour sauver le Coq Sportif, en redressement judiciaire depuis fin novembre, Teddy Riner s'est associé à un consortium de potentiels repreneurs dont Xavier Niel. Le quintuple champion olympique rejoint le projet de rachat "en tant qu'actionnaire minoritaire", a indiqué la marque dans un communiqué ce mercredi.

Teddy Riner à la rescousse. Alors que le Coq Sportif connait de lourdes difficultés financières, au point d'être placé en redressement judiciaire fin novembre, le judoka multimédaillé s'est associé à un projet de rachat porté par un consortiume de plusieurs investisseurs. C'est la marque française - équipementier de la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris 2024 - qui a dévoilé la nouvelle ce mercredi dans un communiqué de presse.

Aux côtés de "Big Tedd" - actionnaire minoritaire - on compte un groupe de potentiels repreneurs composé notamment du milliardaire français Xavier Niel (patron de Free), de la famille Camuset, fondatrice de la marque, ainsi que "d'anciens cadres dirigeants du Coq Sportif" qui détiendraient 29% des parts. Mais c'est surtout la société d'investissement Neopar, spécialiste du "retournement d'entreprise" et détenue par la famille Poitrinal, qui mène ce projet à 51%. Enfin, le groupe américain Inconix, qui détient notamment les marques Umbro et Lee Cooper et a enregistré 6 milliards d'euros de ventes en 2024, interviendrait à hauteur de 20%.

Le soutien de Teddy Riner est "un gage de sérieux" estime François Poitrinal, président fondateur de Neopar dans une déclaration transmise à l'AFP.

60 millions d'euros "injectés immédiatement"

Sur le devant de la scène pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, détenteur du contrat en or sur lequel l'entreprise espérait capitaliser, Le Coq a connu depuis une rentrée bien terne: quelques mois seulement après l'évènement, l'équipementier, plus que centenaire, a été placé en redressement judiciaire suite à de nombreux impayés notamment auprès de la Fédération française de rugby (FFR) qui lui réclame 5,3 millions d'euros.

La marque qui ne compte plus que de 300 salariés en France, dont 147 dans son usine mère de Romilly-sur-Seine, dans l'Aube, est sous l'eau. Le consortium compte apporter un total de 60 millions d'euros qui serait "injecté immédiatement", avait précisé mi-mai le consortium à l'AFP.

A la même période, le ministère de l'Economie avait confirmé à l'AFP que deux offres avaient été déposées, sans révéler l'identité du second candidat à la reprise du Coq Sportif. D'après les Echos, l'autre offre serait porté par l'homme d'affaires franco-suisse Dan Mamane et aurait "le soutien des pouvoirs publics".

Selon une source proche du dossier interrogée mi-mai par l'AFP, la décision du tribunal des affaires économiques (TAE) de Paris (anciennement "tribunal de commerce") sur la reprise du Coq Sportif devait être rendue "fin mai, début juin".

S.I.E.M