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Agnel : "Il faut souffrir pour aller vite !"

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En cette saison olympique, Inside Rio sur RMC vous plonge dans les coulisses de la préparation de Yannick Agnel, Clarisse Agbegnenou, Kevin Mayer et Tony Parker. Ce dimanche, le champion olympique du 200m nage libre raconte son stage intensif en Thaïlande.

Yannick, comment sont les installations en Thaïlande ?

Actuellement, je suis avec les collègues du club de Mulhouse. La piscine est magique mais on y était déjà allé la saison passée et ça se passe toujours à merveille. L’année dernière, on avait passé deux semaines incroyables et on voulait absolument y retourner, mais pour quelques semaines de plus. C’est l’occasion de rester au chaud et d’avoir une structure d’entraînement idéale juste avant les JO. Je dis souvent que trois semaines de stage, c’est déjà beaucoup. Mais ici, on est tellement bien que c’est difficile d’avoir envie de rentrer à la maison.

Bénéficiez-vous d’un bassin de 50m ?

Oui, il y a plusieurs bassins même ! Mais on bosse de façon générale, ce qu’on appelle le « travail à sec ». Ça comporte également les massages et les températures à 35 degrés. Toutes les conditions sont réunies pour bien bosser. C’est peut-être l’un des plus beaux lieux dans lesquels j’ai pu m’entraîner durant ma carrière.

Combien de séances faites-vous par jour ?

Il ne vaut mieux pas qu’on les compte ... Malheureusement, on a fait l’erreur de les compter en début de stage et on n’aurait pas dû. En tout cas, on se dépense sans compter ! Mais nous avons deux entraînements par jour avec quatre ou cinq repos dans le mois, agrémentés de séances de musculation et d’étirements. On se focalise sur la préparation, l’entraînement pour être au top !

« Je compte faire une belle impression à Montpellier »

L’objectif, c’est aussi d’être prêt pour les championnats de France à Montpellier fin-mars, qualificatifs pour les JO de Rio. Exactement, c’est la première étape. Avoir son billet pour les Jeux, c’est la première des deux étapes importantes de cette saison et je compte faire une belle impression à Montpellier. C’est sûr que la Thaïlande, c’est beau, ça fait rêver mais je vous assure que ce n’est pas le cas. Quand tu dois nager 2x8km par jour, ce n’est pas forcément évident.

Comment va le physique malgré cette intense préparation ?

Très bien ! Il faudrait plus poser la question à mon entraîneur mais, dans l’absolu, ça va bien. Mais il faut souffrir pour être beau comme on dit, et donc il faut souffrir pour aller vite !

Jérémy Stravius sera-t-il votre plus gros concurrent aux championnats de France ?

Je ne m’attendais pas à moins de toute manière ! Je sais que Jérémy répond toujours présent dans les grands rendez-vous. Tant sur le 100m que sur le 200m, la compétition va être relevée et on va assister à de très belles courses.