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Bernard : « C’est beau »

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Une année 2008 parfaite. Après les titres européens et olympiques du 100 m nage libre, Alain Bernard a battu hier le record du monde en petit bassin (45’’69 contre 45’’83 à Nystrand).

Alain, encore une course incroyable sur 100 m nage libre…
Chaque course est une course incroyable, qu’elle soit bien ou non. Mais quand elle est bien, on s’en souvient d’avantage. Le 100 m, je l’ai en moi depuis un moment. J’ai besoin de repères et de choses pour me rassurer. Les courses que j’ai faites avant ont servi à ça. A l’entraînement, j’avais de plus en plus confiance. Je me suis dit : « Vas-y, pas de limites. Ça passe ou ça ne passe pas… »

Battre un record du monde, ça devient finalement banal…
Non, ça ne devient pas banal, ça ne se fait pas comme ça. Il ne faut pas minimiser la chose, car un record du monde, c’est quelque chose d’exceptionnel. C’est un moment particulier, ça fait du bien.

Comment avez-vous vécu ce week-end ?
Ca a été un peu dur, c’est normal. Ca reste des championnats de France. C’est très éprouvant mentalement et physiquement. Il y avait une bonne tension dans la chambre d’appel. Ca me rappelait les championnats de France en grand bassin. C’était bien parce que tout le monde s’est encouragé.

Quel a été votre sentiment à la fin de la course ?
J’avais la rage, j’avais envie d’exploser. J’étais très impatient depuis mon réveil. J’avais envie de me retrouver sur ce plot et de faire ce 100 m. Les temps entre l’hôtel, la piscine, l’échauffement et la course ont été très longs. J’ai l’impression qu’il s’est passé dix journées dans cette journée. Je bouillonnais d’impatience, c’est pour ça qu’à la fin, j’ai eu envie de partager ma joie. C’est beau.

On vous a rarement vu aussi expressif.
Oui, il faut que j’arrête, on va me prendre pour Filippo Magnini (rires). Ca fait plaisir de temps en temps. Vous vous rendez compte, tout ce monde là, qui applaudit et qui est heureux. Le sport, quand ça marche, c’est super beau. Autant en profiter. A chaque fois, j’ai envie de savourer. Il faut regarder aussi la performance. C’est un record du monde. Si j’arrive à rendre aux gens autant de plaisir que j’en prends, c’est extraordinaire !

La rédaction - Julien Richard