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Bernard : « Ça ne remet rien en cause pour les Jeux »

Alain Bernard

Alain Bernard - -

Quatrième de la finale du 100m nage libre ce vendredi aux championnats de France, le nageur d’Antibes ne participera pas à l’épreuve reine des prochains Mondiaux. Une désillusion qui, d’après lui, n’aura aucun impact sur sa préparation pour les JO de Londres en 2012.

Alain, comment accueillez-vous cette quatrième place ?

C’est la règle. C’est comme ça. Ils ont nagé très vite devant. Il faut savoir saluer ceux qui ont gagné. Il va falloir travailler pour rattraper tout ça.

Que ressentez-vous après une telle course ?

De la déception et de la fatigue. Nerveusement, c’est très dur. Ça fait quelques années que je me farcis ça tous les ans. Les tensions en championnats de France, en championnats internationaux, c’est vachement stressant. C’est usant !

« Je peux nager cent fois plus vite »

Que vous a-t-il manqué pour faire la différence ?

De la fraîcheur nerveuse. Je n’ai pas réussi à savourer ma qualification hier (jeudi) sur 50m. J’étais déjà concentré sur le 100m. Je suis comme ça. Je planifie tout longtemps à l’avance. J’ai du mal à apprécier les moments présents. Il va falloir que je travaille là-dessus. A Shanghai, il y aura le relais et le 50m. Voilà. Ce n’est pas un coup de massue. C’est une déception. Il ne peut pas y avoir que des bons moments dans la vie d’un sportif.

Pourquoi ces rendez-vous sont-ils aussi stressants ?

Parce qu’il y a un enjeu important. Si on n’est pas présent le jour J, on ne va pas aux championnats du monde. C’est ça qui est chiant. L’année dernière, je ne fais pas une très bonne course en finale des championnats de France. Ça ne m’a pas empêché d’être champion d’Europe l’été. Je suis persuadé que je peux nager cent fois plus vite en étant plus libéré. Mais ça ne remet rien en cause pour les Jeux. On va travailler un peu différemment. Les Jeux, c’est dans un an et demi.

Propos recueillis par Julien Richard, à Schiltigheim