Bousquet à Shanghai : les raisons d’un revirement

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Le feuilleton Bousquet touche à sa fin. Le sprinteur français a en effet annoncé qu’il serait bien à Shanghai pour les Mondiaux de natation (24-31 juillet). Le compagnon de Laure Manaudou a pourtant longtemps affirmé le contraire, allant même jusqu’à parler de retraite, si la Fédération ne se pliait pas à ses volontés et si elle refusait toujours à son entraîneur australien Brett Hawke d’intégrer le collectif des entraîneurs français. Mais interrogé par L’Equipe TV, le champion d’Europe du 50m pap est revenu sur sa décision. A la question, serez-vous à Shanghai, il a d’abord rit jaune avant de répondre : « Oui ».
« C’est une très bonne nouvelle pour la natation française, pour l’équipe de France et pour Fred. Tous les athlètes ont envie de participer à un championnat du monde », a confié Christian Donzé. Et le DTN de poursuivre sur les motifs qui ont amené le nageur à revenir sur sa décision : « Le dialogue que j’ai renoué avec lui. J’aurais très bien pu couper le dialogue après ce qu’il a dit par presse interposée (ndlr : il a notamment déclaré qu’il n’y ‘‘avait que les cons qui ne changeaient pas d’avis’’ en visant Donzé). J’ai toujours pensé que la raison sportive l’emporterait. »
Une aide financière pour son entraîneur
Mais que s’est-il donc passé entre samedi, date de la réunion entre le nageur et son DTN, et ce mardi ? Pas grand-chose à en croire nos informations. Le nageur a simplement pris le temps de réfléchir à la proposition de sa Fédération, mais il semblerait aussi que les appels au calme lancés par Brett Hawke à Bousquet aient été entendus. Car le technicien australien sera bien en Chine s’il le souhaite. La FFN débloquera en effet une partie de son budget pour aider les entraîneurs étrangers à la Fédé à accompagner leurs nageurs. Ils ne sont pas accrédités par la France, mais peuvent assister aux épreuves, ou même s’accréditer avec une autre Fédération.
Qualifié sur le 50 m libre, le 50 m papillon et le relais 4x100 m 4 nages, Bousquet devrait ainsi bénéficier de quelques « conseils » de son habituel entraîneur, mais devrait être pris en charge par le Marseillais Romain Barnier. Comme cela était le cas lors du championnat d’Europe de Budapest. « C’est la bonne nouvelle pour la natation française et le sport français, se félicite Francis Luyce, le président de la Fédération. J’ai eu Denis Masseglia (ndlr : président du CNOSF) qui m’a dit ‘‘président, essayez d’arranger tout cela.’’ » C’est désormais chose faite.